Formule 1 – Le circuit Paul Ricard retrouve de l'ambition

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Formule 1Le circuit Paul Ricard retrouve de l'ambition

Le circuit français, où trois écuries ont procédé lundi et mardi à des essais de pneus pluie, rêve d'accueillir à nouveau des courses de F1, 26 ans après la dernière course.

Formula one Finnish driver Kimi Raikkonen steers his Ferrari during a practice session with rain tyres on January 25, 2016 at the Paul Ricard racetrack in Le Castellet. / AFP / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

Formula one Finnish driver Kimi Raikkonen steers his Ferrari during a practice session with rain tyres on January 25, 2016 at the Paul Ricard racetrack in Le Castellet. / AFP / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

AFP/Anne-christine Poujoulat

«Tout est envisageable», assure Stéphane Clair, le directeur général du circuit Paul Ricard totalement rénové. Le GP de France au Paul Ricard, c'était entre 1971 et 1990, il y a 26 ans déjà. La dernière séance d'essais F1 y a eu lieu en mai 2008, juste avant le tout dernier GP de France à Magny-Cours, près de Nevers. Depuis, plus rien, sauf des démonstrations de F1 par d'anciens champions. «On sait qu'on peut accueillir jusqu'à 50 000 personnes par jour, c'est réaliste. Ça nous semble être la bonne jauge pour un GP de France», poursuit M. Clair, qui n'exclut pas une entente avec l'autre circuit français de Magny-Cours pour l'organisation d'un GP de France.

«Il faut trouver un équilibre financier. Les collectivités locales sont au travail pour remonter un dossier, et le gouvernement ne met pas de frein», poursuit le jeune patron du circuit, qui dit en avoir parlé à Emmanuel Macron, le ministre français de l'Économie et des Finances. «On sait que les retombées d'un GP de F1 seraient de 100 millions, pour 15 millions d'argent public investi, donc c'est tout à fait rentable».

Course de vélos sur le circuit

M. Clair a eu un petit avant-goût lundi et mardi de ce que pourrait être un GP de France sur le nouveau Paul Ricard, grâce aux essais de pneus pluie de trois écuries. Invitées par le fabricant de pneus Pirelli, Ferrari, Red Bull et McLaren ont sauté sur l'occasion. Avec des modèles 2015, certes, mais «on retire toujours quelque chose d'une journée comme celle-là», a reconnu Kimi Räikkönen, champion du monde 2007. Ce qui a attiré Pirelli, c'est que le Paul Ricard est «le seul circuit de Grade 1 doté d'un système d'arrosage». Un circuit de compétition «où on peut aller à plus de 300 km/h, avec des dégagements suffisants».

Après dix minutes d'arrosage, grâce à des disperseurs répartis tous les dix mètres, les F1 font six à sept tours dans des conditions d'adhérence stables. Puis elles rentrent au stand, le temps d'arroser à nouveau. «Ca fait trois millions de litres d'eau de pluie par jour, que nous récupérons aux trois quarts dans le lac, et qui sont ensuite repompés et réinjectés dans le système», précise Clair, selon qui «c'est quasiment un circuit fermé». Stoffel Vandoorne, pilote de réserve McLaren-Honda, s'est fait «une ou deux chaleurs» sur les 3,5 km de cette piste glissante: «Ça fait partie du processus», sourit le jeune Belge.

L'an dernier, en cumulé, le circuit a accueilli 300 000 spectateurs. Vingt rendez-vous sont prévus en 2016, avec toutes sortes de bolides: camions, berlines du WTCC, voitures anciennes (Tour Auto, 10 000 Tours), motos et même des... vélos avec une course d'endurance en mai.

(L'essentiel/AFP)

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