«Le client ne doit pas céder à la pression des fraudeurs»

Le client d’une banque reçoit un SMS de phishing (tentative d’hameçonnage de données) d’une provenance incertaine. Comprenant qu’il s’agit d’une fraude, il est content de ne pas être tombé dans le panneau. Mais dans la foulée, il est appelé au téléphone par les fraudeurs qui se font passer pour le service antifraude de la banque.

Et là, sans se méfier, il leur donne les identifiants Luxtrust qui leur permettent de siphonner son compte en banque en temps réel. L'Association des banques et banquiers, Luxembourg (ABBL) alerte sur une «recrudescence alarmante» des tentatives de fraude financière en ligne, signalées par ses membres.

«Les malfaiteurs ont grandement amélioré leurs techniques, souligne Jerry Grbic, CEO de l’ABBL. On imagine les victimes de fraude comme des personnes âgées peu au fait des nouvelles technologies, mais en réalité, de plus en plus de jeunes très éduqués se font berner».

En spamant en masse, les fraudeurs qui se font passer pour la Poste vont tomber sur un client, qui justement attendait un colis, et ceux qui prétendent être les contributions directes, sur un client en attente d’une note de crédit. La vigilance des clients est aussi mise à mal par le fait que les fraudeurs appellent depuis des numéros luxembourgeois ou renvoient vers des sites qui semblent officiels.

Pour sensibiliser les clients, Jerry Grbic, rappelle qu’une banque «ne vous contactera jamais par mail ou téléphone pour avoir vos identifiants. Il ne faut pas céder à la pression parce qu’on est pris par surprise». En revanche, elles gardent un œil sur les comptes. Avant de valider un virement important, il se peut que votre banque vous contacte, pour vérifier que vous êtes bien le donneur d’ordre.