Coronavirus – Le «confinement est levé» au Luxembourg

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CoronavirusLe «confinement est levé» au Luxembourg

LUXEMBOURG - Xavier Bettel a annoncé la levée du confinement au Luxembourg, avec la réouverture des commerces le 11 mai. Les restaurants pourraient redémarrer le 1er juin...

«Le confinement est levé au Luxembourg». En une simple phrase, le Premier ministre Xavier Bettel a acté la fin d'une période de restrictions unique dans l'histoire moderne du pays. Cela ne signifie pas pour autant un retour à la vie d'avant, mais les décisions prises vont dans ce sens.

«Une reprise envisagée le 1er juin dans les restaurants»

Pour les restaurants «il sera possible d'envisager une reprise le 1er juin, si les résultats de déconfinement sont positifs dans les première semaines», a indiqué le Premier ministre. «Il s'agira par exemple d'accueillir moins de clients sur les terrasses», et de mettre en place des distances de sécurité... Plus compliqué pour les bars et discothèques, qui devront encore attendre pour reprendre leur activité, tout comme les salles de sport ou encore le casino.

«Pas de montée inquiétante des nouvelles infections»

Le Luxembourg autorise également les activités sportives en extérieur «comme le golf ou l'équitation». L'important étant d'éviter au maximum les contacts entre les sportifs. Bonne nouvelle également pour la culture avec la réouverture à venir des bibliothèques, du CNA, des Archives nationales et des musées. Le principe est le même, limiter au maximum les contacts entre les personnes.

«Apprendre à vivre avec le virus»

Le Luxembourg va donc devoir «apprendre à vivre avec le virus», a reconnu le Premier ministre. «Il y a beaucoup de choses contre lesquelles nous n'avons pas de remède. Nous n'avons pas de vaccin contre l'alcool au volant, contre les drogues. Non, il n'y aura pas de risque zéro de contracter le coronavirus. Nous devons l'accepter», a poursuivi la ministre de la Santé.

Paulette Lenert a préparé les résidents «à un quotidien nouveau avec de nouvelles habitudes, de nouveaux réflexes. Il n'est plus inhabituel de se promener avec un masque», a-t-elle illustré. Les masques justement, un lot de 50 sera distribué par l'armée à chaque résident de plus de 16 ans, ainsi qu'aux frontaliers qui se déplacent au bureau.

Questions-Réponses:

Qu'en est-il des mesures économiques comme le chômage-partiel? Quand s'arrêteront-elles?

Des points sont en discussion concernant le chômage partiel. Nous avons un groupe de travail. Mercredi, nous y verrons plus clair.

Quels sont les nouveaux standards pour le commerce?
Cela concernera la distanciation sociale. On sait que le port du masque sera généralisé dans les commerces. Ce sera difficile chez le coiffeur ou l'esthéticienne. Nous travaillons conjointement avec les fédérations. Une entreprise ne peut pas rouvrir du jour au lendemain. On leur a donné une semaine pour qu'elles puissent se préparer. Les détails viendront plus tard.

Quelle est la situation concernant les tests?
Cela fait partie de notre stratégie de déconfinement. Nous avons de grandes capacités de tests mis en place. Nous sommes en mesure d'en faire beaucoup. Des tests seront effectués dans l'enseignement, mais également dans le secteur du commerce.

Qu'en est-il des capacités en soins intensifs?
90 personnes en réanimation, c'est le maximum que nous avons fixé. Nous sommes équipés de plus de lits, mais nous avons défini cette «ligne rouge» à ne pas franchir, afin de disposer d'assez de personnel. À partir de 70, c'est déjà problématique. Nous voulons un système qui fonctionne au quotidien.

Le télétravail doit-il être poursuivi?
Là où le télétravail est possible, il faut le maintenir dans les semaines à venir. Cela compte encore plus pour le secteur privé. C'est le meilleur «social distancing» que l'on peut trouver. Il est aussi important que les frontaliers puissent continuer à travailler à distance

Les salles de sport pourront-elles ouvrir le 1er juin?
Donner un planning à l'avance, c'est très théorique. Mieux vaut étudier l'impact de ces nouvelles mesures avant. Nous devons voir comment nous allons pouvoir gérer cela avec notre auto-discipline. Notre propre comportement sera déterminant pour l'avenir. Il y a 15 jours, il aurait été inimaginable de prendre les décisions que l'on a prises aujourd'hui.

(Thomas Holzer/L'essentiel)

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