Coût horaire au Luxembourg – Le coût du travail moins élevé que chez les voisins

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Coût horaire au LuxembourgLe coût du travail moins élevé que chez les voisins

LUXEMBOURG – Le coût horaire du travail au Luxembourg reste supérieur à la moyenne européenne, mais inférieur à celui de la Belgique et de la France, selon une étude du Statec publiée mardi.

Au sein de l’UE, seuls la Suède et le Danemark ont un coût annuel moyen par salarié supérieur à celui du Luxembourg. Avec un coût évalué à 59 589 euros par an, le Grand-Duché s’assure une place sur le podium, selon une étude du Statec publiée mardi. Loin devant la moyenne européenne, évaluée à 41 000 euros.

Mais «ce constat doit être nuancé», selon le Statec. Notamment parce que «le nombre d’heures travaillées par an au Luxembourg dépasse celui des pays voisins, ce qui modifie le positionnement du Grand-Duché si l’on considère le coût horaire plutôt que le coût annuel». Dans ce classement, le Luxembourg se retrouve cinquième, avec 33,91 euros de moyenne par heure travaillée. Soit derrière la Belgique (2e avec 38,01 euros) et la France (4e avec 34,25 euros). Cela reste largement supérieur à la moyenne des 28 pays de l’UE, établie à 24,09 euros. Les disparités sont très fortes sur le Vieux Continent, avec un rapport de 1 à 13 entre le Danemark et la Bulgarie, aux deux extrémités du classement.

Les cotisations patronales faibles au Luxembourg

La différence de coûts de la main d’œuvre cache des disparités selon les secteurs. Si le Grand-Duché propose des coûts plus faibles que ses voisins «dans l’industrie, la construction et le commerce», il connaît des coûts horaires supérieurs «dans les secteurs nécessitant une main d’œuvre qualifiée», comme la finance et l’assurance. De même, les coûts sont plus élevés «dans les secteurs largement conventionnés comme la santé humaine et l’action sociale». Le Statec relève ensuite qu’au Luxembourg, le coût horaire progresse lentement. Il n’a augmenté que de 2,3% entre 2008 et 2012, soit un taux équivalent à ceux de la France et de l’Allemagne, mais largement inférieur à celui de la Belgique (+3,7%).

Le Luxembourg se distingue surtout de ses voisins sur la décomposition du coût du travail. Au Grand-Duché, les coûts indirects représentent seulement 14% du coût total, contre 20 et 25% dans les trois pays frontaliers. Le coût indirect concerne les charges payées par l’employeur, par opposition aux salaires et traitements, qui constituent le coût direct. «Le poids des cotisations patronales est relativement faible au Luxembourg», explique le Statec.

(Joseph Gaulier/L'essentiel)

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