Avec déjà 450 000 tests Covid-19 réalisés dans le cadre du dépistage à grande échelle et 95 000 de plus pour la partie diagnostic, les Laboratoires Réunis ont été mis au défi par la pandémie.

Recrutement, drive-in, réaffectations de personnel, changements d'horaires: réaliser jusqu'à 20 000 tests par jour est une révolution. Outre l'appui de 400 employés du sous-traitant Ecolog, pour les prélèvements, une trentaine de personnes se sont ajoutées, pour l'analyse, aux 250 salariés des Laboratoires Réunis. Et cela risque de durer, l'entreprise étant candidate à la seconde phase de dépistage à grande échelle. «Une vingtaine de personnes se consacrent uniquement aux tests coronavirus, mais tout le personnel a été impacté», confie le CEO, le docteur Bernard Weber.

Chiffre d'affaires proche de 30 millions

«Mon travail de recherche au département génétique a été stoppé. Il a fallu créer un labo en deux semaines, un temps record», raconte David Albuquerque. Côté horaires, fini le 8 h-17 h! Le labo s'active dès 7 h et parfois jusqu'à 22 h 30. «Cela m'a sorti de ma routine. On a le sentiment de faire quelque chose pour le bien commun», poursuit le biologiste, qui a aussi découvert le contact avec le public parfois «pressé».

L'économie de l'entreprise au chiffre d'affaires proche de 30 millions d'euros aussi est impactée. L'État a prévu, pour les différents acteurs, 40 millions d'euros pour financer la première phase de dépistage à grande échelle, 60,7 millions pour la seconde.

(Nicolas Martin / L'essentiel )