SidérurgieLe fonds Apollo négocie Ascométal
Le fonds américain Apollo est en négociations avancées pour racheter le fabricant français de produits longs en aciers spéciaux Ascométal, filiale de l'italien Lucchini, rapportent vendredi «Les Echos».

Déjà actionnaire de Constellium (ex-Pechiney), le fonds américain "aurait fait le mois dernier une offre à 300 millions d'euros et proposé également de reprendre 100 millions de dettes", écrit le quotidien économique, sans identifier ses sources. Le fonds Apollo aurait demandé à ouvrir une période d'exclusivité de six semaines, écrit encore le journal.
"Si tout se déroule comme prévu l'opération pourrait aboutir avant l'automne", affirment Les Echos. Toutefois les conditions sont complexes, relève le quotidien. Le projet de cession d'Ascométal constitue en effet l'un des volets de la restructuration de sa maison mère italienne, Lucchini, qui elle-même est détenue à 51% par l'oligarque russe Alexei Mordashov et à 49% par Severstal, le groupe sidérurgique russe dont il est actionnaire. A l'origine, le milliardaire russe voulait vendre en même temps les actifs français et italiens.
En janvier dernier, il a changé son fusil d'épaule compte tenu du redressement du marché de l'acier. Si les négociations aboutissent, Apollo réaliserait sa deuxième acquisition dans la métallurgie française après l'achat de Constellium (ex-Pechiney).
(L'essentiel Online/AFP)
Une usine à Hagondange
Ancienne filiale d'Usinor, Ascométal est passé en 1999 sous le contrôle de l'italien Lucchini, lui-même acheté ensuite par Severstal. Sa production d'environ 1 million de tonnes par an provient de quatre sites: Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Le Cheylas (Isère), Les Dunes près de Dunkerque (Nord) et Hagondange (Moselle). Ascométal a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires de 724 millions d'euros et livre les secteurs de l'automobile, du pétrole et de l'énergie. Sa maison mère Lucchini croule sous des dettes estimées à 770 millions d'euros selon «Les Echos».