Le foot veut retrouver des couleurs
Si la proposition de Sepp Blatter d’appliquer des quotas de joueurs étrangers dans les clubs a peu de chance d’aboutir, l’idée de Platini pourrait faire son chemin.

Les Ivoiriens Drogba et Kalou et l'Allemand Ballack font les beaux jours de Chelsea. (AFP)
Ils défendent les couleurs de Lyon, Manchester, Milan ou Barcelone et viennent du Brésil, d’Allemagne ou de France. Certains clubs, comme Chelsea aligne même parfois une équipe 100% étrangère. Pour inverser la tendance, le président de la FIFA, Sepp Blatter envisage de négocier avec l’Union Europénne pour imposer un quota de 6 joueurs nationaux au coup d’envoi. Selon des témoignages d'eurodéputés recueillis par Libération, la proposition a peu de chances d’aboutir. «C'est peine perdue, dit par exemple le député conservateur grec Manolis Mavrommatis. Si Blatter veut passer en force, son projet sera rapidement confronté à la justice européenne». Celle-ci, au nom de la libre ciculation des travailleurs a déjà bouleversé le paysage du foot européen avec l’arrêt Bosman en 1995.
Libération rappelle que l'UEFA et son président Michel Platini, poursuivent le même objectif mais avec des solutions différentes. L’organisation prône l’alignement de huit joueurs formés au club. Une proposition plus défendable au plan européen. «Cette approche paraît beaucoup plus légitime et compatible avec les principes de l'Union», estimait Jan Figel, le commissaire aux Sports interrogé jeudi dans Le Figaro. La France pourrait profiter de sa présidence de l'Union européenne (à partir du 1er juillet) pour faire avancer le dossier. Les quotas d'étrangers affecteraient surtout les clubs anglais et dans une moindre mesure, les clubs allemands.