Attaque en FranceLe forcené avait l'intention de tuer les soldats
L'homme qui a attaqué des militaires devant une mosquée Valence a déclaré avoir voulu «tuer» des soldats ou «être tués» par eux.

French gendarmes stand guard in front of the mosque of Valence, southeastern France, on January 2, 2016, a day after a driver was shot and wounded as he drove a car at four soldiers guarding the mosque.
Police said the driver deliberately sped his vehicle at the troops, injuring one of them. The driver bore down on the team a first time, prompting them to shout a warning, and when he returned for a second pass, they opened fire, they said. The impact of the car, a Peugeot 307 station wagon, left the soldier with injuries to his knee and shin. The driver was shot in the arm and the leg and was taken to hospital, according to the prefecture of the Drome department.
/ AFP / PHILIPPE DESMAZES
«Rien ne renvoie sur l'appartenance à un réseau quelconque», a déclaré samedi le procureur de Valence, Alex Perrin, au cours d'une conférence de presse, évoquant le «comportement d'un individu solitaire». Lors de sa prise en charge par les secours, l'agresseur a tenu «des propos confus», faisant part de «sa volonté de se faire tuer par des militaires», au motif que ceux-ci «tuaient les gens» ou bien d'être tué par eux, «une façon pour lui de se présenter comme un martyr». Cet homme de 29 ans, un Français d'origine tunisienne, n'était connu ni de la police, ni de la justice, ni des services de renseignements. Même s'il y a des interrogations sur sa santé mentale, il n'a pas non plus «de passé psychiatrique» connu, a précisé le procureur.
D'après M. Perrin, il s'agit «d'un musulman pratiquant, mais pas radical». «Ni arme, ni document en relation avec une éventuelle appartenance à un radicalisme religieux ou à des mouvances terroristes» n'ont été retrouvés dans son véhicule ou à son domicile. «Ses motivations sont pour l'instant inexplicables», a relevé M. Perrin, en soulignant toutefois que, lors de l'assaut, «il aurait notamment proféré "Allah est grand"».
Dispositif renforcé
Vendredi en début d'après-midi, il a foncé à deux reprises sur quatre militaires en faction devant la grande mosquée de Valence. Ceux-ci avaient riposté avant de le neutraliser. Sérieusement blessé au bras et à la jambe, l'agresseur a été hospitalisé à Valence. Placé en garde à vue, il était interrogé par les enquêteurs samedi après-midi. Lors de l'agression, un des militaires a été touché par le véhicule au genou et à un tibia. Un fidèle âgé a aussi été légèrement blessé à une jambe par une balle perdue et a dû être opéré.
À la suite des attentats de janvier à Paris (17 morts), la France a déployé des militaires en renfort de la police pour assurer la sécurité de sites sensibles. Après les attaques djihadistes de novembre (130 morts), les effectifs de cette opération «Sentinelle» ont été portés à 10 000 hommes et femmes.
(L'essentiel/AFP)