Fonds de compensationLe Grand-Duché finance des fabricants de mines
Le Fonds de compensation de la Sécurité sociale a investi dans des sociétés qui fabriquent des bombes à sous-munitions, ce qui interpelle déi Lénk.

Le Fonds de compensation peut-il détenir des actions de groupes clairement identifiés comme producteurs de mines à sous-munition? C'est la question que pose le député déi Lénk André Hoffman car le Luxembourg s'est engagé à ne plus financer ce genre de sociétés. Il a signé un accord international dans ce sens fin 2008. Accord qui est entré en vigueur ce mois-ci.
Avant la signature de cette convention, le Fonds de compensation de la sécurité sociale détenait des actions de six des sept groupes de fabrication de ces armes de guerre interdites. Et depuis, il a augmenté le nombre d'actions qu'il détient de ces sociétés. Une décision qui déplait au député de la gauche radicale.
«Il n'y a pas de critères pour les investissements»
Il a donc posé mercredi une question parlementaire aux ministres de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, et au ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn. Le but du député, inciter les fonds de compensation à se délester de ses parts dans les sociétés incriminées.
Pour Marc Baum, membre du bureau de Déi Lénk, le débat est même plus vaste. «Aujourd'hui, il n'existe pas de critères d'investissement pour le fonds de compensation. Il n'y a pas de critères éthiques par exemple. On pourrait s'inspirer de ce qui se fait en Suède: ce pays a des critères éthiques pour les investissements publiques».
lc/lessentiel.lu