Conflit syrien – Le Kremlin dément les accusations de raids

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Conflit syrienLe Kremlin dément les accusations de raids

Des bombardements sur des hôpitaux dans le nord de la Syrie ont fait au moins une cinquantaine de morts lundi. Accusée, la Russie se défend.

Les bombardements de lundi ont été condamnés par la communauté internationale.

Les bombardements de lundi ont été condamnés par la communauté internationale.

AFP/Stringer

«Encore une fois, nous démentons catégoriquement de telles allégations d'autant plus que ceux qui font de telles déclarations ne parviennent jamais à les prouver», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au lendemain de bombardements meurtriers ayant touché deux écoles et cinq hôpitaux, dont deux soutenus par Médecins sans frontières (MSF). Selon M. Peskov, il faut «remonter à la source originale et pour nous dans ce cas, la source première d'informations sont les représentants officiels syriens». Ceux-ci «ont fait un certain nombre de déclarations aujourd'hui sur ce sujet, où ils ont réitéré leurs positions sur qui pourrait être derrière ces bombardements».

L'ambassadeur syrien à Moscou avait ainsi accusé lundi soir l'aviation américaine d'avoir «détruit» un hôpital soutenu par MSF dans la région d'Idleb, assurant que les renseignements recueillis montraient que «l'aviation russe n'a rien à voir avec tout ça». Lundi, près de 50 civils, dont des enfants, ont été tués dans des frappes aériennes menées à Idleb et Alep, attribuées par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) à la Russie. MSF a annoncé de son côté que sept personnes au moins avaient été tuées et que huit autres étaient portées disparues à la suite du tir contre l'hôpital syrien qu'il soutient dans la région de Maaret al-Noomane, à 280 km au nord de Damas.

Ces attaques ont été fermement condamnées par l'ONU, l'Union européenne (UE), la France et les États-Unis. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a tonné contre «des violations flagrantes du droit international», sans attribuer la responsabilité des tirs de missiles. La Turquie a pour sa part dénoncé mardi les bombardements «barbares» et «lâches» de l'aviation russe et accusé Moscou de «ne faire aucune distinction entre les civils, les enfants et les militaires».

(L'essentiel/AFP)

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