SantéLe Luxembourg a besoin de plus d'infirmiers spécialisés
BELVAL – L'Université de Belval va lancer quatre nouvelles formations en sciences infirmières, dès la rentrée prochaine, pour pallier le manque de professionnels spécialisés.
- par
- Yannis Bouaraba

Quatre nouvelles filières universitaires en sciences infirmières spécialisées dès la rentrée prochaine, et trois autres en 2024, l’Université du Luxembourg est passée à la vitesse supérieure, sous l’impulsion du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour pallier les pénuries des métiers de la santé.
«L’Université démontre qu’elle n’est pas seulement une université du Luxembourg, mais qu’elle est aussi une université pour le Luxembourg et qu’elle soutient les développements importants et nécessaires de notre pays» a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Claude Meisch, en marge de la présentation des nouvelles formations.
Assistant technique médical de chirurgie, infirmier en anesthésie et réanimation, infirmier en pédiatrie et infirmier psychiatrique: quatre nouvelles formations, dans des domaines spécialisés où les profils sont rares, comme le pointait le rapport indépendant de Marie-Lise Lair-Hillion en 2019.
«Les établissements hospitaliers sont en concurrence. Ils négocient une promesse d’engagement avec le futur diplômé avant même que les études soient terminées, afin de s’assurer l’entrée des nouveaux diplômés», précisait le rapport sur les spécialités mentionnées. Selon le rapport, le délai de recrutement peut aller jusqu'à six mois pour certains postes comme celui d'infirmier anesthésiste.
Rendre la profession plus attractive
Alors le gouvernement, en collaboration avec l'Université du Luxembourg, a misé sur la formation locale. «L'idée est de s'aligner sur les autres formations qui sont données à travers l'Europe et en Amérique du Nord, et mettre ces filières en sciences infirmières à l'université pour allier formation et recherche», explique Laurence Bernard, codirectrice de la formation. C'est d'ailleurs aux professionnels déjà diplômés que s'adressent les quatre formations de spécialisation qui seront lancées à la rentrée.
Mais les responsables de la formation entendent également redorer le blason d'un métier qui a particulièrement souffert au plus fort de la pandémie de Covid-19, y compris au Luxembourg. «Notre volonté est de pouvoir redonner la flamme aux infirmiers, que certains ont perdu. En plus des compétences avancées que nous voulons leur offrir, nous voulons leur redonner ce goût et cette fierté d'exercer», explique Marie Friedel, codirectrice des formations qui seront lancées à la rentrée. Selon elle, proposer ces bachelors va permettre de stimuler l'attractivité de la profession et de ses spécialités.
Cette dernière insiste sur la valorisation des compétences et l'autonomie des infirmiers. «Quand on apprend à intervenir auprès des patients dans des situations complexes, quand la profession fait du sens pour le professionnel et qu'il est valorisé, elle devient plus attractive», conclut Laurence Bernard.
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