Iraniens du Luxembourg«Le Luxembourg doit se mouiller en faveur de l’Iran»
LUXEMBOURG – L’association Simourq se réjouit du mouvement de contestation qui secoue l’Iran et demande aux autorités du Luxembourg d'adopter une position ferme.
- par
- Joseph Gaulier

La communauté iranienne au Luxembourg se mobilise régulièrement.
Le mouvement actuel de contestation en Iran, suivi par la diaspora de nombreux pays, constitue «le début d’un grand pas pour la démocratisation de l’Iran», selon Isabelle Tavousi, de l’association Simourq. Elle parle même de «coup de grâce» contre le régime, après les mouvements qui avaient déjà secoué la République islamique en 1999, 2009 et 2018, sans la faire tomber.
Les Iraniens installés au Luxembourg seraient diversement impliqués dans les manifestations. «Les plus jeunes sont dans le mouvement, notamment le mouvement bahaï», un courant religieux, observe Ehsan Tarina, rédacteur du site d’information Luxembourg CheKhabar. Il reconnaît que d’autres se montrent plus prudents car «ils veulent rentrer calmement en Iran», tandis que les «réfugiés soi-disant politiques ne participent pas aux rassemblements». Mais dans le pays, le peuple «n’a plus confiance dans le régime, il sent qu’il n’a plus rien à perdre».
Décision «historique» du Parlement européen
Les opposants demandent au Luxembourg et à son ministre des Affaires étrangères de se positionner. «Le Luxembourg doit être cohérent en termes de droits de l’homme et prendre des positions fermes et rapides à l’égard des dictatures. Jean Asselborn doit se mouiller», glisse Isabelle Tavousi. Avant de citer des intérêts économiques: «Nous avons des informations sur la Chambre de commerce qui a des transactions avec des sociétés soi-disant privées mais liées au régime». Interrogée, l’institution indique «ne pas avoir connaissance de ces éléments».
La récente prise de position du Parlement européen classant le corps des Gardiens de la révolution comme groupe terroriste est citée en exemple. Si la décision était suivie par l’exécutif européen, «cela aurait de grandes conséquences, car tous les fonctionnaires et diplomates, obligés d’être membres, seraient considérés comme terroristes, ce qui empêcherait leur travail», éclaire Isabelle Tavousi.
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