Environnement: Le Luxembourg entend «devenir plus autonome en énergie»

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EnvironnementLe Luxembourg entend «devenir plus autonome en énergie»

LUXEMBOURG – La nouvelle version du Plan national en matière d’énergie et de climat, présentée lundi, revoit les objectifs à la hausse.

Joseph Gaulier
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Joseph Gaulier
Les panneaux solaires doivent se généraliser.

Les panneaux solaires doivent se généraliser.

Archives / Fabrizio Pizzolante

«Il s’agit du plus grand défi de notre société», a assuré lundi Joëlle Welfring (Déi Gréng), ministre de l’Environnement, lors de la présentation du nouveau Plan national en matière d’énergie et de climat (PNEC). Le principe était «d’actualiser et de renforcer le précédent plan, avec les nouveaux objectifs, pour que le pays soit plus autonome en énergie».

L’ambition est désormais de réduire les émissions à effet de serre de 55% d’ici 2030 par rapport à 2005, d’atteindre 35 à 37% d’énergies renouvelables (au lieu de 25% dans l'actuel PNEC) et de porter l’efficacité énergétique à 44%. Pour ce faire, «nous devons continuer à investir dans les bâtiments pour les rendre plus efficaces», reprend Joëlle Welfring. «Le solaire doit remplacer le mazout de chauffage», clame Claude Turmes (Déi Gréng), ministre de l’Énergie.

Coût encore incertain

Parmi les 197 mesures (certaines déjà en place) figurent aussi la simplification des aides Klimabonus ou encore la poursuite de l’augmentation de cinq euros par an de la taxe CO2, actuellement de 30 euros. Cette dernière mesure va générer une augmentation du prix des carburants, mais Joëlle Welfring insiste sur «la nécessité d’une transition juste». Elle évoque les aides aux ménages modestes et sur la redistribution des recettes de la taxe CO2.

Franz Fayot (LSAP), ministre de l’Économie, a rappelé que des aides étaient déjà en place «dans différents secteurs, notamment la construction, énergivore». Selon lui, le mécanisme des certificats d’émission, sorte de Bourse européenne des quotas carbone, «a montré son efficacité depuis 2005». Le coût des nouvelles mesures du PNEC ne peut encore être évalué. «Cela coûtera cher, reconnaît Xavier Bettel, Premier ministre. Mais ne rien faire, dans le contexte d’urgence climatique, coûterait encore plus cher».

Quatre ministres étaient présents à la présentation.

Quatre ministres étaient présents à la présentation.

Editpress/Hervé Montaigu
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