Construction – Le Luxembourg n'est pas habitué à vivre en hauteur

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ConstructionLe Luxembourg n'est pas habitué à vivre en hauteur

LUXEMBOURG - Faire construire des buildings pour y habiter. Cela

pourrait être une solution à la crise du logement. Une habitude à prendre!

Hormis dans les quartiers de Belval et du Kirchberg, les bâtiments de plus de dix étages sont une denrée rare au Grand-Duché.

Hormis dans les quartiers de Belval et du Kirchberg, les bâtiments de plus de dix étages sont une denrée rare au Grand-Duché.

Editpress

Le Grand-Duché dispose de 2 586 km² de superficie et compte un peu plus de 530 000 habitants, soit une densité au kilomètre carré de 205 habitants. C'est moitié moins que la Sarre voisine qui, elle, compte 1,1 million d'habitants sur 2 570 km². Autant dire que le constat est sans appel: le Luxembourg peut encore grandir tranquillement et même sans sacrifier la beauté de ses paysages. Pour cela encore faudrait-il qu'une grande majorité de communes luxembourgeoises revoient en profondeur leur règlement des bâtisses et autorisent davantage de verticalité dans la future réalisation de logements.

«À quelques exceptions près, comme Esch-sur-Alzette ou Luxembourg, la plupart des règlements fixent la hauteur maximale à deux étages pleins plus un demi-étage le cas échéant. Cela donne en effet l'impression que le nombre de bâtiments très élevés est limité», explique ainsi le coordinateur de l'Observatoire de l'habitat, Julien Licheron. Pour autant, la tendance de la densification de l'habitat s'est inversée en l'espace de quarante ans. Quand dans les années 70, les maisons individuelles représentaient 70% des constructions, aujourd'hui les immeubles d'appartements représentent 70% des réalisations.

Il n'en reste pas moins que les grands immeubles d'habitation, très hauts, sont rares. Un nid qui rebute les résidents. «Lors d'une étude sur les préférences résidentielles des habitants du Grand-Duché, nous avons montré que les grands immeubles collectifs recueillaient au maximum 15% d'opinions favorables, contre 44% d'opinions favorables pour les petits collectifs, et 88% pour les pavillons», conclut Julien Licheron.

Patrick Théry

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