Présidence du Conseil de l'UE«Le Luxembourg s'est montré à la hauteur»
LUXEMBOURG - Il y avait de l’optimisme à revendre jeudi au Centre d'information européen, à l’occasion de la présentation des priorités de la présidence néerlandaise du Conseil de l’UE.
Le Premier ministre Xavier Bettel a passé le flambeau à son homologue néerlandais le 31 décembre.
Conscients de la défiance grandissante vis-à-vis de l’Europe et de ses institutions, les artisans de la cause européenne avaient plutôt envie de voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide, jeudi matin.
L’ambassadeur des Pays-Bas au Luxembourg, Peter Kock est conscient des grands défis qui attend son pays ces six prochains mois (migration, emploi, finances, développement durable sont ses quatre grandes priorités) mais «nos points communs nous unissent plus que nos différences nous séparent», a-t-il lancé. Un constat que fait également Guy Berg, représentant de la Commission européenne au Luxembourg: «Bien sûr les citoyens européens attendent beaucoup de l’UE et sont parfois déçus».
«Ces six mois ont été intensifs»
Et de concéder que certains sont séduits par des discours plus musclés voire autoritaires, «mais il ne faut pas oublier sur quoi est fondée l’Europe, sur la démocratie, sur l’État de droit, ça implique que chacun des 28 pays européens puissent donner son avis, fassent entendre sa voix. Cela prend du temps, c'est compliqué, mais c'est ce qui fait ce que nous sommes».
Le Luxembourg a d’ailleurs su faire entendre la sienne lors de cette présidence, s’est félicité Jean-Louis Thill, directeur adjoint des relations économiques internationales et des affaires européennes auprès du ministre des Affaires étrangères. «Ces six mois ont été intensifs, on était préparé mais il a également fallu s’adapter pour réagir au mieux aux événements imprévus, tels l’ampleur de la crise des réfugiés ou encore les attentats du 13 novembre à Paris».
Les commentateurs ont été quasiment unanimes sur la qualité du travail de l’équipe luxembourgeoise, «le Luxembourg s'est montré à a hauteur, a su relever le défi». Un encouragement pour tous les pays de moyenne ou petite taille amenés à prendre les rênes de l'UE dans les prochaines années.
(MC/L'essentiel)