Virus grandissantLe Luxembourg se tient prêt à affronter Ebola
LUXEMBOURG - Un protocole spécial est prévu dans les hôpitaux pour prendre en charge un patient présentant les symptômes d’Ebola.
La semaine dernière, un collaborateur belge de Médecins sans frontières a été hospitalisé à Bruxelles, avec des symptômes d’Ebola, le virus qui a déjà fait 1 500 morts en Afrique. «Ce n’était pas Ebola, mais cela aurait pu», selon le Dr Vic Arendt, du Conseil supérieur des maladies infectieuses et médecin au Centre hospitalier de Luxembourg. L’établissement est d’ailleurs prêt à faire face si un cas suspect se présentait au Grand-Duché. Si un patient potentiellement infecté arrive au CHL, «nous avons un protocole pour le prendre en charge jusqu’au diagnostic», indique le Dr Arendt.
Le patient serait placé dans une des «chambres à pression négative» de l’hôpital. Ce système permet d’éviter la propagation du virus vers l’extérieur. Le personnel qui prendrait en charge le patient se verrait équiper d’une combinaison, avec blouse, masque, lunettes, gants, bottes... pour éviter tout contact avec le virus. Si certains tests sanguins peuvent être faits au Luxembourg, «un laboratoire de routine n’accepte pas les échantillons hautement contagieux». Les prélèvements devraient donc être expédiés à l’étranger, dans un laboratoire spécial à Bruxelles. «Nous regardons comment nous équiper d’un laboratoire pour ça».
Quant au patient, s’il a Ebola, il devra être transféré vers une structure de soins spéciale, comme il en existe à Lyon. «Strasbourg s’équipe. Nous les avons contactés pour qu’ils prennent nos malades potentiels en charge». En revanche, si l’épidémie devait vraiment se propager au Luxembourg, «il faudrait faire avec les moyens du bord», le nombre de chambres d’isolement étant limité. Jusqu’à présent, «aucun cas suspect ne s’est présenté au Luxembourg, mais cela peut arriver à tout moment».
Jérôme Wiss