Le Luxembourgeois de 17 ans touché à la tête va sortir du coma

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Fusillade à VilleruptLe Luxembourgeois de 17 ans touché à la tête va sortir du coma

VILLERUPT – L'auteur présumé de la fusillade du week-end dernier, qui a fait cinq blessés dont trois graves, est présenté ce mercredi à un juge. Le mineur luxembourgeois touché à la tête va mieux, selon sa maman.

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La police est restée tard sur les lieux de la fusillade à Villerupt samedi 13 mai.

La police est restée tard sur les lieux de la fusillade à Villerupt samedi 13 mai.

AFP
Les enquêteurs ont recueilli tous les éléments leur permettant de comprendre les circonstances de l'épisode qui a fait cinq blessés dont trois graves.

Les enquêteurs ont recueilli tous les éléments leur permettant de comprendre les circonstances de l'épisode qui a fait cinq blessés dont trois graves.

AFP

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L'auteur présumé de la fusillade de Villerupt, qui a fait cinq blessés dont trois graves samedi, devait être présenté mercredi, à un juge, pendant que dans la petite ville de Meurthe-et-Moselle des renforts de police étaient attendus. «À l'issue de sa garde à vue, la personne soupçonnée d'être l'auteur de la fusillade (...) a été déférée ce matin au parquet de Nancy», a déclaré dans un communiqué le procureur de la République, François Capin-Dulhoste.

Une information judiciaire a été ouverte à son encontre pour «tentatives d'assassinat», «recel de bien provenant d'un vol et destruction du bien d'autrui» pour l'utilisation et l'incendie du véhicule ayant permis la fuite, et «menace de mort» à l'égard du conducteur d'un scooter.

Le suspect doit être présenté à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen.

Renforts

«Compte tenu du trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public» et du risque de «renouvellement» des faits «eu égard aux nombreux antécédents» mentionnés au casier judiciaire du suspect, le parquet va réclamer «son placement en détention provisoire». Dans la petite ville proche des frontières luxembourgeoise et belge, la police est plus visible depuis la fusillade du week-end passé, et une soixantaine de gendarmes doivent venir prêter main forte aux agents locaux, mais durant trois jours seulement.

Toutefois, mercredi en début d'après-midi ils n'étaient toujours pas arrivés. «Je n'ai jamais vu autant de police à Villerupt: ça patrouille à tout va depuis le drame. Mais quand ils seront tous partis qu'est-ce qui va se passer?», s'interroge le maire, Pierrick Spizak. «C'est bien qu'il y ait une réponse à l'instant T, ça va rassurer les gens. Mais nous, ce qu'on veut, c'est que ces renforts restent dans le temps!»

Les élus locaux ont affirmé avoir demandé de longue date des effectifs de police et de gendarmerie supplémentaires pour faire face au développement du trafic de stupéfiants, favorisés selon eux par la proximité immédiate de la Belgique et du Luxembourg.

«Il n'y a plus de mecs en cagoule qui traînent»

La fusillade a fait cinq blessés dont trois graves, mais leurs pronostics vitaux ne sont plus engagés. La mère d'un des jeunes, un Luxembourgeois de 17 ans touché d'une balle dans la tête, a confirmé à l'AFP que son fils allait mieux: «Ils vont le faire sortir du coma», a-t-elle précisé. Une habitante de l'immeuble où se sont passé les faits rappelle qu'une «pétition a été signée il y a plusieurs mois par tout le bâtiment, pour demander à ce que les trafics cessent en bas de l'immeuble».

Une autre, qui ne souhaite pas non plus donner son nom, explique que sa petite fille a peur, qu'elle a été obligée de retourner sur les lieux pour lui montrer qu'il n'y avait plus rien à craindre. Le patron du PMU qui donne sur la place évoque, quant à lui, le «climat d'insécurité qui règne depuis samedi. Les gens ont peur. Les commerces sont fermés pour la plupart».

Un commerçant près du porche où s'est déroulée la fusillade constate en tout cas que pour l'heure «les voitures de dealers ont déserté le point de deal, il n'y a plus de mecs en cagoule qui traînent».

(AFP)

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