Le manque d’offre gonfle les prix de l’immobilier
LUXEMBOURG - En matière de logement, l’offre est en forte hausse, mais n’est pas à ce jour suffisante pour faire baisser les prix.

Il faudrait plus de 6 500 logements par an pour combler les besoins.
«De mon point de vue, le principal moteur de la hausse des prix des logements est le décalage entre l’offre et la demande, particulièrement marqué depuis 2010», estime Julien Licheron, de l’Observatoire de l’habitat, en réaction à des prix pouvant monter jusqu’à 9 550 euros/m² pour un appartement.
Le principal moteur de la demande est la croissance démographique. «La population a crû de 2,5% en 2016, soit 14 500 individus de plus à loger», illustre Julien Licheron. Selon la dernière analyse des besoins par le Statec en 2011 (basée sur une croissance démographique moins élevée qu’actuellement), 6 500 logements par an seraient à construire entre 2010 et 2030.
«Des milliers de projets de logements»
Or, le nombre de logements achevés «a tourné autour des 2 600 par an entre 2010 et 2014». Malgré tout, le nombre d’autorisations de bâtir a connu «un gros accroissement en 2014 et s’est maintenu à un niveau élevé en 2015 et 2016».
Le gouvernement avait exprimé en 2013 l’intention «de maîtriser l’évolution des prix en augmentant l’offre de logements et de terrains constructibles».
«Nous avons des milliers de projets de logements à coût abordables terminés et en cours sur le marché public, note Marc Hansen, le ministre du Logement. Et des mesures pour augmenter l’offre sur le marché privé. Mais il ne faut pas attendre une révolution générale sur les prix demain. Nous avons des années de retard à combler».
(Séverine Goffin/L'essentiel)