Justice en FranceLe meurtrier du coq Marcel condamné
Un habitant de Vinzieux (Ardèche) a été condamné à cinq mois de prison avec sursis, pour avoir tué en mai dernier un coq qui vivait dans la propriété voisine.

Le gallinacé avait été retrouvé embroché sur une barre de fer.
L'accusé, qui a reconnu les faits, a également écopé de 300 euros d'amende et d'une interdiction de port d'arme durant trois ans. «Cela ne réparera jamais ce qui a été commis», a commenté l'ex-propriétaire du gallinacé, Sébastien Verney, encore traumatisé d'avoir retrouvé son coq tué à la carabine et embroché sur une barre de fer.
«Mais pour nous, l'objectif était vraiment qu'il y ait un acte fort au niveau de la justice face à ses atteintes au patrimoine sensoriel rural de plus en plus agressé», a-t-il ajouté. Peu après les faits, M. Verney avait créé une page Facebook qui a recueilli de nombreux témoignages et marques de soutien, incitant ce dernier à lancer la pétition «Justice pour le coq Marcel», afin de «sensibiliser et d'apaiser les campagnes». Elle a, à ce jour, mobilisé près de 100 000 signataires.
Un autre coq autorisé à chanter
Aujourd'hui, le combat de cette famille ardéchoise continue à travers l'association «Laissez-les chanter! Protégeons le patrimoine rural», qui recense les atteintes au patrimoine sensoriel en France. Elle en a comptabilisé une quarantaine en deux ans.
En 2019, le coq Maurice sur l’île d'Oléron (Charente-Maritime) avait aussi été au centre d'un conflit judiciaire lancé par des voisins qui se plaignaient de son cocorico matinal. La justice avait finalement autorisé le coq à continuer de chanter. L'affaire avait incité l'Assemblée nationale à voter en janvier une proposition de loi introduisant la notion de «patrimoine sensoriel» des campagnes dans le droit français. Elle attend toujours d'être présentée aux sénateurs.
(L'essentiel/afp)