En FranceLe meurtrier du policier court toujours
Le meurtrier du brigadier Éric Masson, tué mercredi à Avignon, n’avait toujours pas été arrêté jeudi, 24 heures après les faits.

Le policier a été tué lors d’une intervention antidrogue.
Vingt-quatre heures après la mort d’un policier de 36 ans, tué lors d’une banale intervention sur un point de drogue à Avignon, son meurtrier était toujours en fuite jeudi et une toxicomane, témoin du drame, interrogée en garde à vue. «Le meurtrier du brigadier Éric Masson n’a pas encore été interpellé, mais tous les moyens seront mis en oeuvre à cette fin», a assuré le procureur d’Avignon Philippe Guémas, lors d’une conférence de presse, officialisant le nom de ce policier tué par balles, pacsé et père de deux enfants.
Côté enquête, «une personne est en garde à vue, il s’agit de la femme toxicomane que le brigadier venait de contrôler, et son audition est toujours en cours», a précisé jeudi après-midi le magistrat.
Une rue «parfaitement calme»
Appelés sur un «plan stup» bien connu localement, au cœur de la Cité des Papes, après une plainte de riverains, les policiers de la brigade d’intervention départementale Vaucluse-Gard, en civil, avaient en fait trouvé la rue «parfaitement calme». Eric Masson et ses collègues avaient cependant décidé de procéder à la surveillance du point de vente.
C’est après avoir suivi avec un collègue la cliente «de ce qui ressemblait à un échange de stupéfiants» dans une rue voisine que le brigadier Masson allait trouver la mort. Alors que la femme venait d’être arrêtée par les deux policiers, «deux individus s’avançaient (…) et l’un des deux, porteur d’une sacoche, (leur) demandait ce qu’ils faisaient là», a expliqué M. Guémas: «Éric Masson décline sa qualité de policier et l’individu fait alors feu à deux reprises, l’atteignant au thorax et à l’abdomen».
Le collègue d’Éric Masson a tiré deux coups de feu à son tour, sans pouvoir empêcher le tireur de s’enfuir avec son complice.
(L'essentiel/afp)