Pour Rosa LëtzebuergLe ministre fait plus confiance aux hétéros
LUXEMBOURG - Rosa Lëtzebuerg, Association de défense des droits des homosexuels, revient sur les propos de Mars Di Bartolomeo sur l'interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang.

Au Luxembourg, les homosexuels sont classés dans les personnes à risque vis-à-vis du sida.
Dans un communiqué publié ce mardi matin, Rosa Lëtzebuerg, se dit «déçue face aux hésitations du ministre de la Santé quant à l’ouverture du don de sang aux hommes homosexuels». Il y a quelques mois, Mars Di Bartolomeo avait ainsi expliqué que les comportements à risque n'étaient «pas liés à l'orientation sexuelle» et que le risque d’infection VIH était le même pour les homosexuels et pour les hétérosexuels.
Des déclarations encourageantes mais classées sans suite. Ce qui agace Rosa Lëtzebuerg. «Vu que les informations sur le comportement sexuel, sur l’orientation sexuelle tout comme sur les pratiques multipartenariales sont données volontairement par les donneurs dans un questionnaire, Rosa Lëtzebuerg ne peut pas comprendre pourquoi le ministre de la Santé fait plus confiance aux informations fournies de façon volontaire et non vérifiable par les hommes hétérosexuels qu’à celles données par les hommes homosexuels», s'insurge l'ASBL dans son communiqué.
Pourtant, le ministre avait expliqué que le risque d’infection était plus élevé chez les hommes qui changent souvent de partenaire sexuel et que les hétéros qui en changent souvent seraient aussi exclus du don de sang. En tout cas, les homosexuels, classés dans les personnes à risque vis-à-vis du sida, ne peuvent toujours pas donner leur sang au Luxembourg... pour le moment.
(FR/L'essentiel Online)