Le mouvement body positive favorise l’obésité

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Le mouvement body positive favorise l’obésité

Selon une étude, le mouvement body positive encouragerait les femmes à banaliser voire nier leurs problèmes de poids.

Le mouvement body positive pourrait avoir un contre-effet négatif.

Le mouvement body positive pourrait avoir un contre-effet négatif.

Ashley Graham Candice Huffine ou encore Iskra Lawrence sont devenues des icônes rondes. Ces mannequins grandes tailles ont contribué au mouvement body positive. Le but étant d’accepter ses rondeurs et même de les mettre en avant. Le monde de la mode s’est d’ailleurs réapproprié cette tendance. De plus en plus de marques proposent aujourd’hui des pièces plus amples. Dernièrement, H&M a annoncé vouloir revoir ses tailles en Grande-Bretagne et aux États-Unis, après que beaucoup de clientes se sont plaintes de vêtement souvent trop étroits. Mais refuser les standards de beauté stricts qu’impose la société et tenter de s’assumer comme on est n’a pas que de bons côtés.

Les chercheurs d'une nouvelle étude publiée dans le Obesity Journal ont découvert en quoi c’était problématique. Bien que le mouvement Body Positive soit un moyen d’avoir plus confiance en soi, il encourage aussi que le surpoids. L’obésité est normalisée et les risques pour la santé minimisés. À l’ère de la malbouffe, cette étude démontre que de plus en plus d’individus ne perçoivent absolument pas qu'ils ont un problème de poids. L'enquête, menée auprès de 23 000 adultes en Grande-Bretagne entre 1997 et 2015, a révélé que le pourcentage de femmes en surpoids qui ne pensent pas l'être est passé de 24,5% à 30,6%. Chez les hommes, il est passé de 48,4% à 57%.

Puisque les personnes en surpoids ne perçoivent pas le problème, elles sont donc tout à fait incapables de trouver des solutions, conclut l'étude. D’ailleurs, les chercheurs ont démontré que parmi les sondés qui se considéraient comme étant parfaitement normaux, 85% n’avaient jamais tenté de faire un régime. Outre les effets pervers qu'il peut engendrer au niveau individuel, le mouvement pourrait aussi aggraver les coûts de la santé. «Parce que plus d'un adulte sur quatre souffre d'obésité au Royaume-Uni, cette erreur de jugement pourrait devenir particulièrement coûteuse du fait de la prise en charge, par la société, des problèmes liés à cette maladie», affirment les chercheurs.

(L'essentiel)

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