Hépatites mystérieuses: Le nombre d'hépatites augmente, le Luxembourg reste attentif

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Hépatites mystérieusesLe nombre d'hépatites augmente, le Luxembourg reste attentif

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénombré près de 230 cas d'hépatites d'origine inconnue chez des enfants.

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Ce sont les enfants de moins de 10 ans qui sont touchés.

«Au 1er mai, au moins 228 cas probables ont été signalés à l'OMS dans 20 pays, et plus de 50 autres cas sont en cours d'investigation», a détaillé un porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic, lors d'un point de presse régulier des agences de l'ONU, à Genève. «Ces cas ont été signalés par quatre de nos six régions OMS», a-t-il ajouté. L'origine de ces inflammations sévères du foie reste inconnue. La majorité des cas ont été signalés en Europe, d'abord au Royaume-Uni.

Contacté, le ministère luxembourgeois de la Santé a indiqué que «jusqu’à maintenant aucun cas n'a[vait] été détecté au Luxembourg». Même s'il s'agit «d'un problème rare», le ministère reste «en contact étroit avec la Kannerklinik» et «avec les instances européennes, notamment le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies». Le directeur de la Santé a «attiré l'attention des médecins sur ce problème, dans une circulaire, et leur a demandé de signaler tout cas suspect directement à l'Inspection sanitaire».

Sur la piste d'un adénovirus

Le 5 avril, l'OMS a été informée de dix cas d'hépatite aiguë sévère d'étiologie inconnue chez des enfants de moins de 10 ans au centre de l'Ecosse. Le 8 avril, 74 cas avaient été identifiés au Royaume-Uni. Cette hépatite touche principalement les enfants de moins de 10 ans, et se manifeste par des symptômes comme jaunisse, diarrhées, vomissements et douleurs abdominales. Certains cas ont nécessité une transplantation du foie. Au moins un enfant est décédé.

Les habituels virus à l'origine de l'hépatite virale aiguë (de A à E) n'ont été détectés dans aucun des cas, selon le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC) et l'OMS. Une analyse de ces mystérieux cas d'hépatites aux États-Unis a conduit les autorités sanitaires américaines à privilégier la semaine dernière la piste d'un adénovirus sans toutefois l'établir comme cause définitive.

Banals, les adénovirus sont généralement plutôt connus pour provoquer des symptômes respiratoires, des conjonctivites ou encore des troubles digestifs. La transmission survient par voie oro-fécale ou respiratoire, avec des pics épidémiques souvent en hiver et au printemps, et plus souvent en communautés (crèches, écoles, etc). La majorité des humains sont infectés avant leurs 5 ans. Leur rôle dans le développement des hépatites mystérieuses reste cependant peu clair.

(mc/AFP)

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