Ligue des championsLe Paris SG teste ses ambitions à Madrid
Pour le Paris SG, le Real Madrid, même amoindri par les absences, est un adversaire de choix à qui disputer la première place du groupe A, mardi (20h45).

Plus certainement, celui qui devra maîtriser ses émotions au moment de refouler la pelouse de Santiago-Bernabeu, est Angel Di Maria, qui a passé quatre ans à Madrid (2010-2014).
Un succès, et le PSG sera pris encore plus au sérieux en Europe. Une défaite, ou un pâle match nul comme à l'aller (0-0) face à un Real, toujours conduit par Cristiano Ronaldo mais encore privé de Karim Benzema et Gareth Bale, et les interrogations risqueront de rejaillir sur la compétitivité du Paris SG. Le club de la capitale, qui reste depuis son passage sous pavillon qatarien sur trois éliminations en quarts de finale, espère cette saison franchir ce cap. Il faudra pour cela s'assurer d'une saison sans accrocs sur le plan national, ce qui est bien parti avec 10 points d'avance en championnat, éviter les blessures et gérer l'état de forme des stars vieillissantes que sont Zlatan Ibrahimovic, Thiago Motta ou encore Maxwell.
Il faudra aussi sans doute écarter un ou plusieurs cadors européens, qui sont rompus aux joutes du printemps et contre lesquels Paris a flanché jusqu'ici. Le grand Barcelone en 2013 et 2015, et Chelsea en 2014. À ce titre, le déplacement au Real Madrid, qui peut être synonyme de qualification pour les 8es de finale en cas de victoire (et si le Shakhtar Donetsk bat Malmö dans le même temps), fera office de maître étalon des ambitions parisiennes. «C'est un match de prestige. Mais une victoire de prestige chez le Real ne nous donnera aucune garantie d'être en quarts ou en demies au printemps», a tenu à relativiser Blanc, rappelant que l'année dernière «nous avions battu le Barça (3-1) chez nous en poules, mais ils nous ont éliminés en quarts (3-1, 2-0)».
Di Maria de retour à Madrid
Le technicien parisien, dont le contrat avec le PSG prend fin à l'issue de la saison, sait que son avenir au club dépend justement d'une progression jusque dans le dernier carré européen. Et quand on lui demande si ce test madrilène, certes non décisif, revêt pour lui une certaine pression, il ironise et souffle: «Ça fait deux ans et demi que je "joue gros"», en citant le titre de L'Équipe de lundi.
Plus certainement, celui qui devra maîtriser ses émotions au moment de refouler la pelouse de Santiago-Bernabeu, est Angel Di Maria qui a passé quatre ans à Madrid (2010-2014). Grand artisan de la «decima» (10e C1) en 2014, «il est très apprécié ici», a reconnu Blanc, qui ne veut surtout pas voir son joueur «se mettre trop la pression». «Il a besoin de faire une grosse performance, ça serait vraiment bien qu'il y parvienne contre son ancien club», a souhaité l'entraîneur parisien, qui attend une réaction d'orgueil, de champion de la part de son ailier argentin, mais également de Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani, impuissants et frustrés lors de la première manche.
De ce trio CDI dépendent essentiellement les ambitions de gloire européenne du PSG, qui ne peut plus se contenter d'être hégémonique en championnat de France. Cette étape madrilène peut permettre de gagner en confiance à ce niveau-là. «On a bien l'intention de venir imposer notre jeu ici», a en tout cas affirmé Blanc, volontaire. «C'est ambitieux, je le reconnais. J'espère qu'on en aura les moyens physiques et techniques, car il faudra avoir les deux pour s'imposer».
(L'essentiel/AFP)
Ligue des champions, 4e journée
Mardi
Groupe A
Real Madrid - Paris-SG
Chakhtior Donetsk - Malmö FF
Groupe B
PSV Eindhoven - VfL Wolfsburg
Manchester United - CSKA Moscou
Groupe C
FC Astana - Atlético Madrid
Benfica - Galatasaray
Groupe D
Borussia M'Gladbach - Juventus Turin
Séville FC - Manchester City