Jean-François Ott – Le PDG d'Orco accuse des "jalousies locales"

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Jean-François OttLe PDG d'Orco accuse des "jalousies locales"

Entendu par la police croate pour des soupçons de détournement de fonds, Jean-François Ott, PDG de la société immobilière Orco Property Group, a mis en cause jeudi des «jalousies locales».

Situé sur l'île de Hvar en Croatie, Suncani Hvar est un portefeuille comprenant 1 200 chambres d'hôtels, des restaurants et un camping dans la ville de Hvar.

Situé sur l'île de Hvar en Croatie, Suncani Hvar est un portefeuille comprenant 1 200 chambres d'hôtels, des restaurants et un camping dans la ville de Hvar.

Editpress

Jean-François Ott et cinq autres personnes sont soupçonnées par la police croate d'avoir détourné 16 millions de kunas (environ deux millions d'euros) d'un complexe hôtelier croate dans lequel Orco Property Group est l'actionnaire majoritaire.

Interrogé pendant cinq heures

Mardi, alors qu'il sortait d'un entretien avec le ministre croate à l'Intégration européenne, six policiers croates sont venus chercher M. Ott pour l'interroger. «On m'a dit que si je ne les suivais pas, je serais arrêté», a raconté M. Ott, de retour à Paris, à l'AFP.

Interrogé pendant cinq heures, l'homme d'affaires a dû répondre d'accusations de «détournement de fonds sur des surpaiements qu'on aurait fait avec certains fournisseurs» (loueur de téléviseurs, photographe), a-t-il expliqué. «Les policiers m'ont dit que c'était suite à une plainte anonyme qu'ils faisaient tout ça», précise-t-il. «Cela semble typiquement un employé mécontent qui avait envie de faire des accusations fallacieuses pour faire du mal à ceux qui sont aujourd'hui les patrons de la boîte», affirme M. Ott. «Dans les anciens pays communistes, les gens avaient l'habitude de faire semblant de travailler et quand on demande des résultats et des améliorations, ça crée un peu de tension», avance-t-il.

«Jalousies locales»

Stigmatisant «des jalousies locales», M. Ott estime qu'«un certain nombre de personnes dans les salles du pouvoir croate» utilisent cette «plainte locale anonyme» pour «foutre la pression» sur Orco et faire partir la société de Croatie. «Cela permettrait à ceux qui ont envie (de voir partir Orco) de récupérer ce qu'on a fait» mais «ça n'arrivera pas parce que je n'ai peur de rien», assure-t-il.

Rappelant qu'Orco avait investi 65 millions d'euros en Croatie, il lance: «pourquoi avoir investi 65 millions d'euros pour en détourner deux? ça a tellement peu de sens».

L'essentiel Online avec AFP

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