Alerte enlèvementLe père aurait tué sa compagne avant d'enlever sa fille
Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire par conjoint et enlèvement de mineur de moins de 15 ans après la disparition de la petite Malek, 8 ans, et la découverte du corps de la compagne de son père, a annoncé jeudi le parquet de Dunkerque.

L'alerte enlèvement a été déclenchée pour la petite Malek.
«Les premiers éléments de l'enquête convergent vers Monsieur Jamel Y.», père de la fillette et compagnon de la femme décédée, indique le procureur Sébastien Piève dans un communiqué.
Une alerte enlèvement avait été déclenchée mercredi soir, 24 heures après la disparition de l'enfant, dans la nuit de mardi à mercredi.
La petite fille, aux «cheveux longs, noirs, bouclés» et aux «yeux noirs», est susceptible de se trouver en présence de son père Jamel, 40 ans, selon le texte diffusé mercredi soir par la police judiciaire.
Cet homme mesure 1,84 m, a les «cheveux noirs», une «corpulence normale», porte des «tatouages sur la nuque et le poignet» et peut se trouver au volant d'une Renault Twingo verte immatriculée DM 485 GJ.

Selon une source proche de l'enquête, «la mère de famille, âgée de 29 ans, a été retrouvée décédée au domicile» par sa propre mère. Elle présentait des traces de strangulation ainsi que des hématomes.
La fillette n'est pas la fille de la victime
«Trois des quatre enfants, sains et saufs,» se trouvaient sur place, mais «une enfant de 8 ans», Malek, «était en revanche manquante», a ajouté cette source.
La fillette n'est pas la fille de la victime, a précisé une deuxième source proche du dossier, selon laquelle les trois autres enfants sont âgés de sept ans, deux ans et demi et sept mois.
Le suspect, de nationalité tunisienne, est connu des services de police et de la justice, a souligné la première source, ajoutant que le couple avait «connu des différends».
«Pas quelqu'un de gentil»
Devant l'immeuble de la famille, un bâtiment jaune de quatre niveaux, des voisins corroboraient l'hypothèse d'un homme violent envers sa compagne.
«On le connaissait, on avait déjà eu des mots avec lui par rapport à sa femme», a témoigné une voisine, Johanna Francke. «Ce n'était pas quelqu'un de gentil: c'était quelqu'un qui la tapait régulièrement. On avait prévenu la police».
Le père était «très aimable à l'extérieur», mais «moi j'ai vu qu'il a levé la main», raconte une autre voisine, Delphine Vasseur, 53 ans. «C'était constamment des bagarres, des cris», ajoute-t-elle, affirmant que la police «venait régulièrement» au domicile du couple.
La mère de famille décédée «avait interpellé ma coloc pour dire que si on entendait appeler à l'aide, il fallait appeler les secours. Et on n'a pas entendu crier à l'aide. On aurait dû le faire», a témoigné Sylvia, 18 ans, une voisine directe, qui habite l'immeuble depuis 6 mois.