Bourses – Le pétrole devrait repartir à la hausse

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BoursesLe pétrole devrait repartir à la hausse

Les cours du pétrole évoluaient en légère hausse, lundi à New York, dans un marché soutenu par le léger affaiblissement du dollar face à l'euro, et par la poursuite d'une grève en Norvège.

Vers 15h25, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août gagnait 5 cents à 84,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Plombé vendredi par un renforcement du dollar à son plus haut face à l'euro, le brut était «soutenu lundi par un léger rebond de l'euro» face au billet vert, a constaté Matt Smith, de Summit Energy. En effet, un affaiblissement de la devise américaine rend les achats de brut, libellés en dollars, plus attractifs pour les acheteurs munis d'autres devises.

La perturbation de l'approvisionnement en brut de Norvège restait au centre de l'attention, la grève des employés du pétrole en Norvège, qui menace la quasi-totalité de la production d'hydrocarbures du pays, se poursuivant lundi et entamant «sa troisième semaine alors qu'aucun accord n'a été trouvé ce week-end lors de négociations entre représentants des employés et l'organisation patronale du secteur», l'OLF, ont pointé les analystes de Commerzbank.

«Lock-out»

Pour tenter de mettre un terme à cette grève, entamée le 24 juin par quelque 700 employés sur deux champs de la mer du Nord, l'OLF a annoncé jeudi un «lock-out» à partir du 10 juillet, c'est-à-dire une interruption de l'activité pour tenter de forcer les employés au compromis. Pour le géant pétrolier norvégien Statoil, ce lock-out signifiera l'arrêt de la production, soit une perte quotidienne de 1,2 million de barils de pétrole. Par ailleurs, «les craintes d'une fermeture du détroit d'Ormuz» en Iran, par où transite 40% de l'énergie mondiale, étaient toujours vives, lundi, a noté Matt Smith.

Divers responsables politiques ou militaires iraniens ont envisagé ces derniers mois une fermeture d'Ormuz, si l'Iran était attaqué par Israël ou par les États-Unis, ou si ses exportations pétrolières étaient touchées par l'embargo occidental mis en place depuis le début de l'année pour obliger Téhéran à ralentir son programme nucléaire controversé. L'Iran avait toutefois nuancé samedi ses menaces, soulignant qu'il agissait «rationnellement» et ne prendrait une telle décision qu'en dernier ressort, si ses intérêts vitaux étaient en jeu. Enfin, «les espoirs d'un nouveau coup de pouce des banques centrales aux marchés financiers, en Chine, aux États-Unis ou en Europe, aident le brut à regagner un peu de terrain ce matin», a ajouté M. Smith.

(L'essentiel Online/AFP)

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