Frontaliers – Le plein au Luxembourg est-il vraiment rentable?

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FrontaliersLe plein au Luxembourg est-il vraiment rentable?

LUXEMBOURG - L'intérêt de faire son plein de carburant au Luxembourg devient limité pour les frontaliers, qui viennent spécifiquement pour cette raison.

L'attractivité des pompes luxembourgeoises devient très relative.

L'attractivité des pompes luxembourgeoises devient très relative.

Editpress

Avec la hausse constante du prix des carburants, un frontalier français roulant au diesel doit aujourd'hui habiter dans un rayon d'environ 24 km autour de la première station luxembourgeoise, afin de pouvoir dégager un gain brut de 5 euros sur son plein. Un calcul qui n'intègre ni la perte de temps, ni l'usure du véhicule, ni d'autres achats potentiels, comme du tabac par exemple.

Il se base, non seulement sur une valeur moyenne du diesel, dont le prix est «libre» dans l'Hexagone, mais aussi sur une consommation moyenne de 6 l au 100 km et un réservoir d'une capacité de 50 l. Pour un Belge, dans des conditions identiques, cette distance maximale grimpe jusqu'à 35 km, alors qu'elle est seulement de 15 km pour un résident allemand. «Cette baisse de compétitivité est due aux accises», précise Jean-Marc Zahlen, du Groupement pétrolier luxembourgeois. Et de pointer en particulier «la taxe CO2, qui est de 4 centimes au litre de diesel, et de 5 centimes pour l'essence».

Concernant le Super 95, et se basant cette fois sur une consommation de 7 l au 100 km, le résident français doit impérativement parcourir moins de 20 km s'il veut dégager une marge bénéficiaire de 5 euros minimale de son escapade pétrolière au Grand-Duché. Côtés belge et allemand, ce rayon «de rentabilité» se situe autour des 25 km.
De quoi augurer des jours difficiles au «fameux» tourisme à la pompe!

(Jean-François Colin/L'essentiel)

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