Attentats de BruxellesLe plus grand procès de l'histoire belge débute
«Abdeslam Salah, 33 ans, électromécanicien». Le procès des attentats de 2016 à Bruxelles s'est ouvert mercredi dans la capitale belge, en présence du jihadiste français déjà condamné à la perpétuité incompressible en France pour les attaques du 13 novembre 2015.

Salah Abdeslam, barbe fournie et gros pull foncé, s'est contenté de décliner son identité à la demande de la présidente de la cour d'assises, lorsque l'audience s'est ouverte peu après 09H45 (08H45 GMT).
Un seul accusé, le Suédois d'origine syrienne Osama Krayem, a refusé de se lever lors de l'appel et de prononcer le moindre mot à l'adresse de la cour. Ils sont neuf accusés à ce procès, sept dans le box et deux comparaissant libres. Un dixième homme, Oussama Atar, est jugé par défaut car présumé mort en Syrie.
Un jury populaire
Cette première journée est consacrée à l'appel des citoyens qui formeront le jury. À l'inverse de la France où ils sont soumis à une cour d'assises spéciale (uniquement composée de magistrats), les crimes «terroristes» sont encore jugés en Belgique par 12 citoyens tirés au sort pour assister trois magistrats professionnels.
Exceptionnellement 36 sièges seront réservés à ce jury pour l'intégralité des débats: il y aura 12 jurés titulaires et 24 suppléants susceptibles de pallier d'éventuelles absences.
Les pires attaques subies par la Belgique
Les attentats-suicides de Bruxelles, perpétrés par la cellule jihadiste déjà à l'origine des attaques du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts), avaient fait 32 morts et des centaines de blessés le 22 mars 2016 à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles.
Ce sont les pires attaques subies par la Belgique en temps de paix, et six ans et demi après le procès s'annonce comme le plus grand jamais organisé devant une cour d'assises belge.