Le président ossète limoge son gouvernement
Edouard Kokoïty a proclamé l’état d’urgence dans sa province. Le retrait des troupes russes de Géorgie doit commencer ce lundi.

Le président ossète, Edouard Kokoïty, n'était pas content de la manière dont son gouvernement a distribué l'aide humanitaire. (afp)
Le président de la république séparatiste géorgienne pro-russe d'Ossétie du Sud, Edouard Kokoïty, a limogé dimanche soir son gouvernement et a proclamé l'état d'urgence dans cette région rebelle, a rapporté la chaîne russe Vesti-24.
«J'ai signé trois décrets dont un sur la démission du gouvernement, un autre sur la proclamation de l'état d'urgence en Ossétie du Sud et le troisième sur la création d'une commission d'urgence chargée de liquider les conséquences de l'agression géorgienne», a déclaré Edouard Kokoïty à cette chaîne.
Le président ossète a notamment reproché à son gouvernement une distribution lente de l'aide humanitaire parmi les habitants de l'Ossétie du Sud, en soulignant qu'un «fonctionnaire doit travailler pour son peuple et pas pour tirer du profit pour lui-même».
L'Ossétie du Sud, qui fait officiellement partie de la Géorgie mais s'est autoproclamée indépendante en 1992 après la chute de l'URSS, est désormais déterminée à obtenir sa reconnaissance, tout comme l'Abkhazie, autre région séparatiste de Géorgie, après l'échec de l'opération militaire géorgienne pour la récupérer par la force.
Les estimations du nombre de victimes civiles de ce conflit varient largement, les autorités russes et les séparatistes ossètes citant le chiffre de 1 500 morts.
De son côté, le président russe Dmitri Medvedev a promis dimanche de retirer à partir de lundi ses troupes de Géorgie, qui dit refuser désormais toute présence sur son territoire de militaires russes. Medvedev affirme toutefois que les «forces de paix russes» en Ossétie, que la Géorgie ne reconnaît pas, ont vocation à rester.
Mais la situation dans la zone reste tendue. Sur son site internet, le New York Times affirmait dimanche soir que la Russie a déployé plusieurs rampes de lancement de missiles tactiques SS-21 en Ossétie du Sud, mettant la capitale géorgienne Tbilissi à portée de tirs.
lessentiel.lu avec afp