Crise de la zone euro – Le président portugais s'en prend à la BCE

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Crise de la zone euroLe président portugais s'en prend à la BCE

Anibal Cavaco Silva a critiqué l'action de la Banque centrale européenne (BCE) qui, selon lui, a «une tendance à agir tard» face à la crise de la dette, dans un entretien publié lundi.

«Cela fait plus d'un an que je dis que la Banque centrale d'une union monétaire doit être un prêteur en dernier recours, et que la BCE devrait être disponible pour acheter de manière illimitée de la dette souveraine sur le marché secondaire», assure le président portugais.

«Cela fait plus d'un an que je dis que la Banque centrale d'une union monétaire doit être un prêteur en dernier recours, et que la BCE devrait être disponible pour acheter de manière illimitée de la dette souveraine sur le marché secondaire», assure le président portugais.

AFP

«Les institutions européennes, dont la BCE, ont une tendance à agir tard», a-t-il estimé dans les colonnes du quotidien espagnol Expansion et, en particulier, la BCE «a agi très tard» pour apaiser les tensions. «Le retard dans son intervention a créé une énorme spéculation médiatique et dans l'opinion publique», a-t-il dit, jugeant «absurde que certains pays (en zone euro) se financent à des taux négatifs et d'autres paient plus de 6% de taux d'intérêt».

«Cela fait plus d'un an que je dis que la banque centrale d'une union monétaire doit être un prêteur en dernier recours, et que la BCE devrait être disponible pour acheter de manière illimitée de la dette souveraine sur le marché secondaire», a-t-il déclaré, «et en échange les pays aidés doivent conduire des politiques menant à la stabilité des finances publiques». «Mais, par-dessus tout, la mission de la BCE doit être de garantir l'irréversibilité de l'euro».

Mesures d'aides annoncées par la BCE

Ces déclarations surviennent alors que les ministres des Finances de la zone euro se réunissent lundi à Luxembourg pour donner le coup d'envoi à leur principal instrument anticrise, le Mécanisme européen de stabilité (MES). Ils devraient notamment évaluer le plan appliqué au Portugal, qui a demandé, comme la Grèce et l'Irlande, une aide financière européenne, mais aussi se pencher sur le cas de l'Espagne, qui a été sous pression des marchés ces dernières semaines pour solliciter elle aussi un sauvetage, même si cette tension semble désormais retomber un peu.

La BCE a annoncé début septembre des mesures destinées à soutenir les pays les plus fragiles de la zone euro, Espagne en tête, mais attend pour agir que les gouvernements concernés fassent une demande officielle d'aide auprès des fonds de secours européens, ce qui implique des conditions et fait justement hésiter Madrid.

(L'essentiel Online/AFP)

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