Procédure de destitution – Le procès de Donald Trump aura bien lieu

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Procédure de destitutionLe procès de Donald Trump aura bien lieu

Donald Trump a été officiellement mis en accusation par la Chambre des représentants, ce mercredi après-midi. Il est le troisième président à subir une procédure en destitution.

Donald Trump va se retrouver sur le banc des accusés.

Donald Trump va se retrouver sur le banc des accusés.

AFP/Nicholas Kamm

C'est officiel, le président américain Donald Trump est mis en accusation par la Chambre des représentants et sera jugé par le Sénat américain, probablement en janvier. Il est le troisième président américain, après Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998, à subir l'humiliation d'une procédure de destitution. Richard Nixon avait anticipé en démissionnant en 1974 avant que la procédure ne soit lancée officiellement.

Deux chefs d'accusation sont retenus contre le locataire de la Maison-Blanche: l'abus de pouvoir et l'entrave à la bonne marche du Congrès, dans le cadre de l'affaire ukrainienne. Il est accusé d'avoir abusé de ses pouvoirs pour contraindre l'Ukraine à mener une enquête sur Joe Biden, l'un de ses plus sérieux concurrents démocrates en vue de l'élection présidentielle de novembre 2020.

«Trump est une menace constante»

La Chambre des représentants, dominée par les démocrates, s'est prononcée en faveur de l'impeachement du milliardaire républicain de 73 ans pour «abus de pouvoir», par 230 voix contre 197. La procédure a toutefois assez peu de chance d'aboutir à une destitution effective du président actuel, les républicains étant majoritaires au Sénat qui décidera s'il faut changer de président ou pas. La mise en accusation et le procès risquent toutefois d’entacher son bilan avant sa tentative de réélection.

Donald Trump est une «menace constante» pour «la sécurité nationale» des États-Unis, avait affirmé la dirigeante démocrate Nancy Pelosi, lors du long débat préalable à la mise en accusation. «Les actes irresponsables du président ont rendu sa mise en accusation nécessaire, il ne nous a pas donné d'autre choix», a-t-elle dit devant les élus de la Chambre des représentants qu'elle préside. Plus tard dans la nuit, le président américain a publié sur Twitter une photo de lui en noir et blanc, doigt pointé vers l'avant, avec la légende: «En réalité, ils n'en ont pas après moi. Ils en ont après vous. Je ne fais que les gêner».

(L'essentiel)

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