Ligue des ChampionsLe PSG et Chelsea n'ont pas réussi à se départager
Aucune équipe ne s'est imposée mardi soir en 8es de finale de la C1. Le Bayern a concédé un nul blanc face au Shakhtar, alors que le PSG et Chelsea se sont quittés sur le score d'un but partout.

Le Bayern n'a pas trouvé la faille dans la défense de Donetsk.
Le Paris SG a conservé ses chances de qualification pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, avec un match nul 1-1 contre Chelsea, assez mal payé au vu des nombreuses occasions obtenues par le club de la capitale. Il y aurait donc de l'espoir à 1-1, alors qu'une victoire 3-1 n'avait pas suffi la saison dernière? Oui, parce que Paris a vraiment bousculé le Chelsea de José Mourinho, s'est créé infiniment plus d'occasions que les Londoniens et a révélé quelques failles dans la défense adverse. Mais l'idée première était de ne pas prendre de but et c'est raté. Quand on disait avant le match qu'avec Chelsea le danger pouvait venir de partout, on ne pensait pas vraiment à ça: centre de la gauche du défenseur central Terry, remise en aile de pigeon de son collègue de charnière Cahill et but de la tête d'Ivanovic, latéral droit aux statistiques démentielles (28 buts et 21 passes décisives avec Chelsea). A la 36e minute, Chelsea était devant et refroidissait le Parc des Princes qui, pour une fois, a répondu présent en installant une belle ambiance.
Sur le coup, les défenseurs des Blues ont merveilleusement attaqué, mais ceux de Paris en revanche n'ont pas spécialement bien défendu, déstabilisés par ce deuxième ballon sur lequel les jaunes étaient en nombre dans la surface. Les hommes de Mourinho marquaient là sur leur première occasion, et c'était sévère pour des Parisiens qui eux avaient déjà inquiété trois fois Courtois. Dès la 11e minute, Matuidi puis Ibrahimovic butaient coup sur coup sur le grand Belge, à chaque fois de la tête. Et c'est encore de la tête que Cavani obligeait l'ancien gardien de l'Atletico Madrid à une belle parade à l'horizontale (34). L'égalisation parisienne, méritée, a justement été signée par l'Uruguayen, auteur d'un match remarquable un an après son fiasco lors du quart de finale retour à Stamford Bridge.
Le pari David Luiz
À la 55e minute, encerclé par cinq joueurs jaunes statiques et qui vont entendre parler du pays lors du debriefing de Mourinho, il reprenait d'une superbe tête piquée un très bon centre de Matuidi. Il fallait bien ça pour tromper Courtois, finalement préféré à Cech et qui a été prépondérant dans le résultat ramené par les Londoniens. Après une double occasion Ibrahimovic-Lavezzi (60), il claquait ainsi encore une tête de David Luiz (66) puis dans le temps additionnel mettait en échec Ibrahimovic. Pour les Parisiens, le résultat est donc moyen, mais la manière est encourageante. Alors qu'ils se présentaient pour ce choc amoindris par des absences et méfiants face à une équipe renforcée par rapport à la saison dernière, ils ont tenu le choc et restent en vie. Sans doute un peu contraint par les blessures et notamment celle de Motta, Laurent Blanc avait pour l'occasion tenté le pari David Luiz au milieu, avec Marquinhos, finalement apte, en défense centrale.
Le Bayern Munich, réduit à dix, ramène un point
L'équipe de Pep Guardiola, où Franck Ribéry fêtait sa première titularisation de l'année, n'a pu concrétiser sa domination territoriale mais peut envisager avec sérénité le match retour le 11 mars dans son Allianz Arena. Sans but, la rencontre a été marquée par 7 avertissements sanctionnant de rudes contacts, dont ceux de Xabi Alonso qui, pour son 100e match de ligue des champions, devait abandonner ses partenaires à la 66e minute.
C'est la 2e fois cette saison que le Bayern termine un match de C1 à dix après celui à Manchester City pour l'unique défaite (3-2) en phase de poules. Si l'attaque bavaroise, auteur d'un feu d'artifice samedi contre Hambourg (8-0), n'a pas trouvé l'ouverture, la défense, avec le retour de Jerome Boateng après 2 matches de suspension en championnat, a tenu en respect Luiz Adriano, le Brésilien aux 9 buts en phase de poules.
Le Shakhtar en exil
Le Shakhtar de Mircea Lucescu était encore contraint à l'exil à Lviv, à plus d'un millier de kilomètres de sa base, en raison du conflit armé entre les forces séparatistes et Kiev. Malgré la maitrise du ballon, le champion 2013 n'est pas parvenu à déstabiliser la défense d'une équipe ukrainienne dont c'était le premier match officiel depuis plus de deux mois en raison de l'hiver. Trouvé par Arjen Robben, très à l'aise sur son flanc droit où il fait des malheurs en Bundesliga, Bastian Schweinsteiger, dont c'était le 100e match en compétitions européennes reprenait de volée du droit mais le ballon filait à gauche du cadre ukrainien (2). Une demi-heure plus tard, profitant d'un contre, Ribéry servait Müller dans l'axe mais le champion du monde manquait sa reprise (31).
La tension était toujours palpable au retour des vestiaires, "Kaiser Franck" ayant du mal à contenir ses nerfs face au mauvais traitement infligé notamment par Douglas Costa, dont un coup de coude au visage (58). Guardiola lançait Holger Badstuber dans la bataille à la place de Muller (69), trois minutes après l'expulsion de Xabi Alonso qui déjà averti à la 24e minute, plaçait un nouveau tacle illégal qui lui valait d'être renvoyé au vestiaires (66). L'entrée de Robert Lewandowski, à la place de Mario Götze, ne parvenait pas à percer la défense ukrainienne qui semblait, tout comme le public, se satisfaire de tenir en échec le champion d'Europe 2013.
(L'essentiel)
Ligue des champions
8es de finale aller
Mardi 17 février
Paris SG - Chelsea 1-1
Shakhtar Donetsk - Bayern Munich 0-0
Mercredi 18 février à 20h45
Schalke - Real Madrid
Bâle - Porto
Mardi 24 février à 20h45
Juventus Turin - Dortmund
Manchester City - Barcelone
Mercredi 25 février à 20h45
Arsenal - Monaco
Leverkusen - Atlético Madrid