Genetikk à l'Atelier«Le public du Luxembourg a beaucoup d'énergie»
LUXEMBOURG - Le groupe de hip-hop allemand va présenter son nouvel album, «Fukk Genetikk», samedi soir, à l'Atelier. Karuzo et Sikk se confient à «L'essentiel».

Les Allemands seront de retour à l'Atelier ce week-end.
Le duo allemand Genetikk sera sur la scène de l'Atelier, à Luxembourg, samedi, pour défendre son cinquième album, «Fukk Genetikk». L'essentiel a rencontré Karuzo et Sikk, les deux membres fondateurs.
L'essentiel: C'est votre deuxième visite au Luxembourg. Vous étiez venus à l'Atelier en 2015. Quels souvenirs avez-vous gardé de ce concert?
Karuzo: Le concert était sold out. L'ambiance était très bonne. Le public avait beaucoup d'énergie. Cela nous aide à avoir beaucoup de force sur scène. On est heureux de pouvoir se produire à nouveau ici. Les fans sont super et connaissent les textes.
Vous connaissez la scène rap locale? Le Luxembourgeois Bandana par exemple?
Karuzo: Je n'y connais rien, malheureusement. Mais ça à l'air intéressant. Je vais aller regarder sur YouTube.
Sikk: Je trouve ça toujours excitant. Que quelqu'un fasse du rap en serbe, en danois ou en luxembourgeois ne change rien à la qualité de la musique.
Le titre de votre nouvel album, «Fukk Genetikk», est osé. La pochette n'est plus dominée par le noir et le blanc. Vous allez dans une nouvelle direction?
Karuzo: Nous n'avons pas complètement changé et nous sommes restés fidèles à nous-mêmes. Mais nous nous sommes développés musicalement parlant. Avec «D.N.A.» et «Achter Tag», nous avons livré ce que nous pensions qui manquait au rap allemand. Ce coup-ci, nous avons pris la liberté de faire du son pour nous. En ce qui concerne la pochette, nous avions envie de nous lâcher. Le disque est marrant mais il possède aussi quelques messages politiques.
Dans le clip de la chanson «Peng Peng», vous conduisez un tank et vous détruisez les terres des indigènes américains...
Sikk: Nous voulons montrer que nous faisons tous partie de ce système et que nous vivons avec des contradictions. Nous représentons l'homme blanc, qui a colonisé d'autres peuples et leur a volé leurs terres. La musique colonise également, sur un plan culturel. Les Américains ne sont pas les seuls méchants. Nous sommes tous des hommes blancs et en profitons.
Sur le disque on trouve aussi des morceaux en portugais? Comment cela se fait-il?
Karuzo: Quand j'étais jeune, je suis allé plusieurs fois au Brésil. J'ai vu le nord du pays, mais aussi les favelas de Rio de Janeiro. Cela m'a beaucoup marqué.
Sido l'a fait, Cro plutôt involontairement. Ils ont enlevé leurs masques. Prévoyez-vous de vous montrer un jour?
Sikk: Non. Les masques sont très importants pour nous. Ils protègent notre vie privée, mais aussi notre musique. Grâce à eux, ce ne sont pas les artistes qui sont au centre mais l'art. Nous voulons conserver cela.
Cet été, vous allez vous produire dans de grands festivals comme le Rock am Ring. Sarrebruck ne va-t-il pas devenir trop petit pour vous?
Karuzo: Non. Nous aimons Sarrebruck. C'est génial de connaître de nouvelles choses, mais nous aimons aussi rentrer chez nous. Nous aimons bien nous appeler les habitants mondiaux de Sarrebruck.
(Sebastian Weisbrodt/L'essentiel)
Infos pratiques
En concert à l'Atelier, samedi 11 mars, à 20h. Entrée: 28 euros.