Ligue des champions – Le Real Madrid bat le PSG, le Benfica gagne aussi

Une bourde et c'est Paris qui redouble: le Real Madrid a sévèrement puni mardi le placement hasardeux du gardien Kevin Trapp (1-0). Au plus fort de la domination parisienne au stade Santiago-Bernabeu, Trapp a mal jugé la trajectoire bombée d'une frappe contrée en première période. Sorti à la rencontre de Nacho sur la droite de sa surface, il a permis au défenseur madrilène de marquer d'une volée chanceuse à angle fermé qui a fini dans le petit filet (35e). Sur le reste de la rencontre, l'Allemand a pourtant fait ce qu'on attendait de lui. Il a notamment capté un coup franc détourné de Cristiano Ronaldo (26e) et s'est bien interposé devant Isco, qui venait de signer un festival dans la surface (45e+1). Il a surtout dévié d'une claquette un tir détourné qui filait dans sa lucarne (56e). Malgré toutes ces interventions réussies, il restera de sa prestation l'image d'un rendez-vous manqué, là où les circonstances auraient nécessité qu'il se surpasse.

C'est dur pour ce gardien relativement anonyme, venu du modeste Eintracht Francfort et qui va devoir montrer une belle force mentale pour rebondir. Car sa bévue n'est pas sans conséquence: le Real étant leader du groupe A et déjà qualifié grâce à cette victoire, voici le PSG contraint d'espérer un faux-pas des Madrilènes sur les deux dernières journées pour essayer leur ravir la première place, synonyme de tirage a priori plus abordable pour les huitièmes de finale. Dans l'autre match du groupe A, le Shakhtar Donetsk a été sans pitié pour Malmö (4-0).

Autre qualifié depuis ce mardi soir, les Anglais de Manchester City. Comme il y a deux semaines, ils ont battu le FC Séville, cette fois en Andalousie (1-3). Sterling, Fernandinho et Bony ont fait trembler les filets pour les Citizen. Trémoulinas avait réduit la marque. City a plié l'affaire au bout de 11 minutes. Le club, détenu par un fond d'investissement d'Abou Dhabi, semble tenir enfin son rang sur la scène européenne avec cette qualification arrachée après seulement 4 rencontres. De son côté, le Benfica Lisbonne a battu Galatasaray (2-1). Le club portugais a sans doute mis une main sur la qualification. Seulement 5e en championnat, il se rattrape allègrement en C1. Mardi, Jonas et Luisão ont inscrit les buts portugais.

La Juventus Turin, bien que réduite à dix en début de seconde période, a sauvé le point du nul (1-1) à Mönchengladbach. Prise à la gorge en début de match et menée à la marque dès la 18e minute, la Juventus a su se ressaisir pour revenir au score et faire le dos à dix pour défendre le nul. Pogba, omniprésent et passeur sur l'égalisation, et Buffon, par ses réflexes décisives, ont été les grands artisans du sauvetage turinois. Pogba a remis les pendules à l'heure juste avant la pause en servant d'une magnifique et longue louche sur la droite pour Lichsteiner, qui reprenait de volée (1-1, 44). Un magnifique but pour le latéral suisse qui faisait sa première apparition depuis une opération du cœur un mois plus tôt!

Manchester United a souffert pour retrouver, grâce à Rooney, le chemin du but contre le CSKA Moscou et s'imposer sur la plus petite marge (1-0). Après 403 minutes sans marquer de but et trois 0-0 d'affilée, la délivrance est arrivée d'une tête puissante de Rooney sous la barre (79e). Que cela a été laborieux pour les Red Devils de Louis van Gaal, qui ont encore du pain sur la planche pour assurer la qualification en 8e de finale. Cette issue est largement méritée, car MU a tout donné pour forcer le verrou d'un adversaire attentiste. Toujours dans le groupe B, le PSV Eindhoven a dominé Wolfsburg (2-0), grâce à Locadia et De Jong.

Plus tôt dans l'après-midi, à l'Astana, l'Atletico Madrid a été trop approximatif, trouvant deux fois les montants de la cage adverse (0-0). L'Atletico n'a réussi à cadrer que deux tirs en 90 minutes. Et le club rojiblanco est retombé dans ses travers en terme de jeu alors que ses récentes sorties avaient été plutôt séduisantes, comme lors du match aller à Madrid (victoire 4-0). Même sans inspiration, l'Atletico a eu les plus belles occasions.

(L'essentiel/AFP)