Ligue des champions - FinaleLe Real rêve d'un triplé, Liverpool d'un exploit
Le Real Madrid, double tenant du titre, n'a plus perdu en finale de C1 depuis six matches et 37 ans. Un défi de taille pour Liverpool et Mohamed Salah, ce samedi à Kiev (20h45).

Une bonne partie des espoirs de Liverpool repose sur les épaules de l'Égyptien Mohamed Salah.
La dernière fois que le Real Madrid a perdu en finale de son épreuve fétiche, Jürgen Klopp était adolescent, Zinédine Zidane n'avait pas 9 ans, la Ligue des champions s'appelait Coupe des Clubs champions et Kiev était en Union soviétique. Depuis 1981, et la victoire de... Liverpool au Parc des Princes, les Madrilènes restent sur six victoires pour autant de finales.
Ils n'ont perdu que trois fois en quinze finales de l'épreuve reine de clubs, et sont de très loin recordmen du nombre de victoires (12 soit autant que ses deux premiers poursuivants, le Milan AC et Barcelone). Le Real Madrid de Cristiano Ronaldo et Zinédine Zidane est en effet en lice pour un rarissime troisième titre de suite, performance qui n'a plus été réussie en Europe depuis 1976 et le Bayern Munich.
«Je pense qu'il est brillant»
Surtout, il s'agirait du cinquième sacre continental pour «CR7», et du troisième en trois saisons comme entraîneur pour «Zizou». «Derrière tout cela, il y a beaucoup de travail. Pas seulement de moi, mais aussi des joueurs. C'est la force de ce club. Travailler avec le Real Madrid peut conduire à ce que nous avons fait», a flegmatiquement observé l'entraîneur français tout en refusant le statut de favori.
«En deux ans et demi, il peut gagner la troisième Ligue des champions de sa carrière, de manière consécutive. Cela n'est jamais arrivé auparavant dans la carrière d'un entraîneur», a quand même salué Jürgen Klopp vendredi. «Soit il a passé un marché avec quelqu'un, soit il est brillant et, malheureusement pour moi, je pense qu'il est brillant». Mais le charismatique Allemand, apôtre du football «hard metal» fait de pressing à la gorge et de contres foudroyants, a posé les termes du débat: au Real le vécu, à Liverpool la passion.
Klopp est déjà une idole à Liverpool
Liverpool dispose aussi de bons états de service: 5 Ligues des champions au compteur, dont la dernière en 2005, acquise au terme d'une finale folle et après avoir remonté trois buts en une mi-temps contre le grand Milan AC (3-3, 3 tab à 2). Sa défense est parfois laborieuse? Celle du Real est aussi très poreuse. Le Real peut s'appuyer sur Ronaldo, qui pèse déjà 15 buts dans cette édition de Ligue des champions ? Liverpool dispose d'un trio offensif de feu (Salah-Mané-Firmino), emmené par l'Égyptien Mohamed Salah transformé au fil d'une magnifique saison en candidat potentiel au Ballon d'or.
L'entraîneur du Real, Zinédine Zidane, est adulé en Espagne malgré la saison ratée en Liga? Klopp est déjà une idole à Liverpool, où sa science des bons mots, son aura et ses résultats font l'unanimité. Les Reds auront peut-être même un avantage: la présence souvent massive de fans de l'équipe lors des finales. Samedi, plus de 16 000 fans des Reds sont attendus au stade olympique de Kiev, même si l'avant-match a été parasité par les plaintes quant aux prix des hébergements dans la capitale ukrainienne.
(L'essentiel/afp)