Ligue des champions – Le Real sort la Juventus sur un penalty de Ronaldo

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Ligue des championsLe Real sort la Juventus sur un penalty de Ronaldo

Le Real Madrid a éliminé la Juventus grâce à un penalty de Ronaldo dans les arrêts de jeu (1-3). Le Bayern a sorti Séville en conservant un score de parité (0-0).

Cristiano Ronaldo dans toute sa splendeur après le but qualificatif face à la Juventus.

Cristiano Ronaldo dans toute sa splendeur après le but qualificatif face à la Juventus.

AFP/Oscar del Pozo

Un penalty polémique a brisé le rêve fou de la Juventus de sortir le Real Madrid en quart de finale de la Ligue des champions après avoir pourtant perdu 3-0 le match aller en Italie. Mais Cristiano Ronaldo, à la... 97e, a sauvé les meubles pour le double tenant du titre, battu 3-1 à Santiago-Bernabeu. Aucun doute: l'intervention de Benatia sur Lucas Vazquez sera disséquée sous tous les angles et partout dans le monde. Si l'attaquant madrilène en a rajouté, impossible de ne pas convenir que le geste du défenseur marocain était pour le moins lourdaud. Gianluigi Buffon, lui, s'est vite fait son opinion et l'a tant hurlée à l'arbitre Michael Oliver qu'il a même été expulsé, devant laisser sa place pour le penalty à un Szczesny qui n'a pu que regarder fuser le missile de CR7 dans sa lucarne.

Le Portugais n'est décidément pas homme à perdre ses nerfs dans les moments chauds. Ainsi, un jour après l'élimination du Barça par la Roma, l'Espagne a bien failli devoir pleurer son autre fleuron, botté aux fesses par une Vieille Dame plus que fringante. Comme mardi lors de Manchester City - Liverpool, l'équipe vaincue 3-0 à l'aller a rapidement marqué (par Mandzukic après 1'16 seulement). Mais, contrairement aux Citizens, les Bianconeri ont, eux, vu leur deuxième but (toujours Mandzukic, à la 37e, sur assist de Lichtsteiner) être validé par l'arbitre, ouvrant ainsi la voie à une deuxième mi-temps à couper le souffle.

Tellement intense

Parfois, il est des matches tellement intenses que les courbatures guettent même les jambes des simples spectateurs. Ce Real - Juve en fait incontestablement partie. Privée de sa pierre angulaire Sergio Ramos (suspendu), la défense madrilène a vécu l'enfer à chaque accélération italienne, notamment celles de Douglas Costa. Et elle a encore plié, à l'heure de jeu, devant Matuidi. Les trois fois, les centres sont venus du flanc gauche d'un Marcelo défensivement à la rue. Les deux premières fois, Mandzukic a pris le dessus sur la moitié droite de l'arrière-garde adverse, composée de Varane (le 1-0) et Carvajal (le 2-0). La troisième fois, le gardien Keylor Navas s'est peut-être raté sur sa sortie, mais ni Varane ni Vallejo n'ont pu être plus prompts qu'un Matuidi pourtant encerclé par les deux centraux. Mercredi, c'était portes ouvertes à la Maison blanche!

Et le Real dans tout ça? Des occasions, mais aucune efficacité (transversale de Varane à la 45e). Des occasions mais une Juventus acharnée qui s'est jetée bec et ongles dans la bataille, à l'instar des deux grognards Buffon (deux immenses parades contre Isco aux 34e et 78e) et Chiellini. Et de Stephan Lichtsteiner, introduit à la surprise générale à la place de De Sciglio à la 17e, déjà, dans ce qui a semblé être un choix tactique.

Le 0-1 de Mandzukic

Le 0-2 de Mandzukic

Le 0-3 de Matuidi

Victorieux 2-1 en Andalousie huit jours plus tôt, le Bayern a assuré sa qualification à la faveur d'un nul 0-0 lors du match retour. Mais quatre jours après avoir conquis à Augsbourg son 28e titre en Bundesliga, la formation de Jupp Heynckes a livré une performance qui peut susciter quelques réserves. À l'image d'un Arjen Robben parfois flamboyant mais souvent brouillon, les Bavarois n'ont pas affiché la maîtrise attendue. Bien sûr, l'emprise du Bayern Munich fut très marquante lors de ce match retour. Mais il n'empêche que le FC Séville a pu caresser l'espoir d'une improbable remontada avec les quelques piques posées lors de la première demi-heure. On pense aux tentatives de Sarabia (11e), de Jesus Navas (16e) et d'Escudero (26e) qui auraient pu amener l'ouverture du score. Héros de la qualification en huitième de finale à Old Trafford, Wissam Ben Yedder laissait planer toujours une véritable menace avec son jeu presque atypique qu'il avait façonné par la pratique du futsal.

Mais face à la puissance athlétique des Bavarois, il aura manqué aux Andalous ce petit quelque chose qui peut faire toute la différence. Ou cette part de réussite sans laquelle rien n'est possible. La tête de Joaquin Correa sur la transversale à la 58e devait symboliser parfaitement l'infortune du quintuple vainqueur de la Ligue Europa dans ce match retour. S'il entend cueillir une deuxième victoire avec le Bayern Munich en Ligue des champions cinq ans après la finale remportée contre le Borussia Dortmund, Jupp Heynckes a sans doute conscience que son équipe doit encore monter en puissance. La manière avec laquelle le FC Séville est parvenu parfois à la faire déjouer lors de ce match retour interpelle. Le Bayern est encore loin du compte pour se profiler comme le grandissime favori de cette Ligue des champions. Surtout dans une compétition qui échappe de plus en plus à toute logique...

(L'essentiel)

Ligue des champions

Bayern Munich - Séville 0-0 (1-2 à l'aller à Séville).

Real Madrid - Juventus Turin 1-3 (0-3 à l'aller à Turin).

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