A Bruxelles – Le roi des Belges coincé dans une émeute

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À BruxellesLe roi des Belges coincé dans une émeute

BRUXELLES - Philippe, le roi des Belges, s'est retrouvé «coincé» dans une manifestation qui a débordé, à la suite du décès d'Ibrahima, dans un commissariat de police.

Le roi des Belges, Philippe, s'est retrouvé coincé dans une manifestation à Bruxelles.

Le roi des Belges, Philippe, s'est retrouvé coincé dans une manifestation à Bruxelles.

La ministre belge de l'Intérieur, Annelies Verlinden, a condamné jeudi, les violences survenues la veille, à Bruxelles, après une manifestation en hommage à un jeune d'origine guinéenne, mort d'une crise cardiaque, après un contrôle de police. «Les émeutes d'hier soir sont tout à fait inacceptables et portent atteinte à l'appel au calme lancé par la famille» du jeune homme, a déclaré la ministre devant les députés.

Une centaine de personnes ont été interpellées (dont trois ont été présentées au parquet), la façade d'un poste de police incendiée et quinze policiers blessés, mercredi, en début de soirée, après que cette manifestation ayant rassemblé environ 500 personnes a dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre. La voiture du roi des Belges, Philippe, s'est retrouvée brièvement bloquée au milieu des incidents, a indiqué le palais royal.

Ibrahima Barrie, un Belge d'origine guinéenne âgé de 23 ans, est décédé samedi soir, dans un hôpital bruxellois, peu après avoir fait un malaise dans un commissariat de la capitale belge, où il avait été emmené à la suite d'une interpellation. L'arrestation avait eu lieu après que le jeune homme avait d'abord tenté de fuir la police, selon les premiers éléments fournis par le parquet de Bruxelles.

Outre la saisine du Comité P, la police des polices en Belgique, le parquet a confié à un juge d'instruction une enquête pour «homicide involontaire par défaut de prévoyance ou de précaution». L'avocat de la famille du défunt, Alexis Deswaef, a accusé deux policiers présents à ses côtés en garde à vue de ne pas être intervenus pendant «cinq à sept minutes», alors qu'il venait de «tomber inconscient au sol». «Ce sont ces longues minutes où rien n'a été fait qui nous obligent à dire qu'on l'a laissé mourir», a affirmé Me Deswaef.

«L'autopsie a conclu à une mort par crise cardiaque, révélant une malformation cardiaque non décelée, mais qui n'explique pas à elle seule le décès», a-t-il ajouté. L'avocat a démenti qu'Ibrahima Barrie ait fait usage de stupéfiants pendant sa fuite. Selon les médias locaux, les policiers l'ont trouvé en possession de trois pilules d'ecstasy. «L'analyse toxicologique a mis en évidence des traces de stupéfiants dans son corps, mais pas récentes», a précisé Me Deswaef.

La ministre de l'Intérieur a assuré que des images de vidéosurveillance saisies notamment au commissariat permettraient d'éclaircir les circonstances du décès. «Des mesures d'ordre disciplinaire pourraient être prises» à l'encontre des policiers impliqués, a aussi dit Mme Verlinden.

(L'essentiel /AFP)

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