Camille«Le rythme est basé sur un cœur qui bat»
LUXEMBOURG - La Française aux mille voix est de retour avec un nouvel album, «Ouï», qu’elle vient présenter sur scène.

L’essentiel: Le titre «Fontaine de lait» est un hommage à la maternité…
Camille: «Ilo Veyou» avait été enregistré lorsque j’étais enceinte de mon premier enfant. En 2013, je suis devenue maman d’un second enfant. Cela fait partie des choses les plus inspirantes en termes de créativité.
Souhaitiez-vous apporter une touche électro avec le nouvel album?
Oui. Même si au départ, je n’imaginais pas de l’électro. J’avais commencé à travailler sur le rythme, à partir d’un cœur qui bat. Comme la pulsation de la vie autour de laquelle les rythmes musicaux ont évolué. Je voulais un chœur rythmique et un chœur lyrique, au final j’ai fait les deux. J’ai travaillé avec un arrangeur pour les chœurs lyriques, c’était ambitieux, onirique et médiéval. Nous avons utilisé deux instruments analogiques, dont un Moog.
Pourquoi ce titre, «Ouï»?
C’est pour moi le plus beau mot de la langue française. Il signifie à la fois écouter et entendre.
Vous avez dit vouloir au départ faire un disque protestataire. Contre quoi vouliez-vous vous dresser?
La France est marquée par une histoire contestataire. Quand la société prend des tournants dangereux, qui peuvent nuire à la liberté artistique et d’expression, on a envie d’y revenir, c’est un écueil. La poésie me parle, c’est la force de la transformation. Et les enfants guident leur entourage vers la poésie, les poussent à réinventer le monde.
À quoi peut-on s’attendre pour ce nouveau live?
Il y a un énorme travail de scène, c’est comme un nouvel accouchement. La temporalité est très différente du théâtre ou de l’opéra. Comme je ne peux chanter huit voix à la fois, un chœur de trois filles m’accompagne sur scène. Ainsi qu’un violon, des tambours, un Moog, un piano, un clavier, plus un instrument inventé qui restitue le son du cœur qui bat.
(Recueilli par Cédric Botzung/L'essentiel)
Jeudi soir, 20 h 30, à l’Abbaye de Neumünster, à Luxembourg-Ville. Entrée: 41 euros.