Norvège – Le sauvetage du Viking Sky comme si vous y étiez

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NorvègeLe sauvetage du Viking Sky comme si vous y étiez

L'heure était au soulagement et aux questions lundi, après une opération de sauvetage spectaculaire sur le navire de croisière, victime d'une avarie moteur, samedi, au large de la Norvège.

Pourquoi le paquebot Viking Sky s'est-il risqué dans des eaux notoirement périlleuses en pleine tempête? Au-delà du soulagement dû à l'issue heureuse d'une opération de sauvetage hors norme, l'heure était aussi aux questions, lundi, en Norvège.

Un gros paquebot avec 1 373 personnes à bord bringuebalé par des vagues atteignant 15 mètres, des meubles valsant dangereusement de bâbord à tribord, une noria d'hélicoptères pour évacuer les passagers... Spectaculaires, les images ont fait le tour des médias et réseaux sociaux, ce week-end.

«Ça aurait pu être pire»

Victime d'une avarie moteur samedi au large de la région de Møre og Romsdal (ouest de la Norvège), le Viking Sky a été au centre d'une des plus vastes opérations de sauvetage jamais réalisées: près de 500 passagers, souvent âgés, ont été hélitreuillés, y compris de nuit, par un ballet incessant d'hélicoptères au milieu d'éléments déchaînés. Avec un bilan humain quasi miraculeux: 28 personnes hospitalisées, mais une seule pour des blessures graves.

«Le risque pour les passagers et pour le navire était élevé», a déclaré à l'AFP, Dag Sverre Liseth, responsable des affaires maritimes au sein de l'organisme norvégien d'enquête sur les accidents. «Ça aurait pu être pire mais, heureusement, ça s'est bien terminé». L'organisme a ouvert une enquête autour de l'incident qui aurait pu rapidement tourner à la tragédie, tant le bateau, privé de motorisation, s'est dangereusement approché du littoral jalonné de récifs.

L'équipage a réussi in extremis à stabiliser la situation en jetant l'ancre à environ deux kilomètres des côtes. Après avoir réussi à redémarrer trois de ses quatre moteurs, le navire a finalement pu regagner un port refuge à Molde par ses propres moyens, mais escorté de remorqueurs, dimanche, peu après 16h, 26 heures après avoir lancé son appel de détresse.

Les enquêteurs devront expliquer pourquoi le navire de croisière qui devait relier Tromsø (nord) à Stavanger (sud-ouest) a pris le risque d'emprunter un tronçon maritime où la navigation est toujours délicate, alors même qu'une tempête avait été annoncée. «Je ne souhaite pas spéculer là-dessus mais c'est l'un des aspects que l'on va évaluer dans notre enquête», a indiqué M. Liseth.

(L'essentiel/afp)

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