Mondial de l'autoLe spectre des fermetures plane sur le Mondial
Pendant quinze jours, le Mondial de l'automobile va vivre dans la hantise des fermetures d'usines qui agitent le secteur.

Les problèmes de surcapacités dans le secteur automobile sont évalués à 20 %.
Après l'usine de PSA Peugeot Citroën d'Aulnay dans la banlieue parisienne, d'autres usines pourraient-elles fermer en Europe? Cette question est au cœur du Mondial de l'automobile qui a ouvert jeudi à Paris et réunira tous les grands noms du secteur jusqu'au 14 octobre. Les ventes de voitures particulières en Europe ont baissé de 20 % depuis leur pic de 2007 et devraient être comprises entre 12,5 et 13 millions cette année, selon les analystes du groupe Euler Hermes.
Résultat, rares sont aujourd'hui les sites d'assemblage en Europe de l'Ouest qui tournent à plein alors que les mesures de chômage se multiplient. PSA Peugeot Citroën a déjà programmé la suppression de 8 000 postes dans l'Hexagone et la fermeture en 2014 de son usine d'Aulnay-sous-Bois. Une première en France depuis 20 ans. Avant lui, le site d'Opel, à Anvers, en Belgique, a mis la clé sous la porte, tout comme celui de Fiat en Sicile. C'est peu comparé aux États-Unis où dix-huit usines ont été fermées, soulignent les analystes.
La presse fait régulièrement état d'une possible fermeture de l'usine Opel de Bochum après 2016. General Motors ne commente pas mais vient d'annoncer des coupes significatives dans ses effectifs administratifs en Europe. Un autre américain, Ford, s'attend à perdre un milliard de dollars cette année sur le Vieux Continent et pourrait, selon la presse, condamner son site belge de Genk.