Fusillade aux États-UnisLe tireur a tenté de se faire passer pour un policier
Comme le montre une vidéo tournée par un lycéen, l’auteur de la tuerie a tout fait pour convaincre ses potentielles victimes de sortir de leur salle de la classe. Glaçant.

Les images sont saisissantes, terrifiantes. Mardi au lycée d’Oxford (Michigan), l’adolescent qui a tué quatre élèves et blessés huit autres personnes aurait pu faire bien plus de victimes. En témoigne cette vidéo réalisée par un élève barricadé dans une salle de classe avec son professeur et ses camarades, écrit notamment The Independent. Dans un calme impressionnant, les lycéens attendent en silence que le danger soit écarté. Mais le tireur rôde encore dans les couloirs de l’école, tentant de convaincre les gens de sortir de leur cachette en se faisant passer pour un policier.
«C’est le bureau du shérif. Vous pouvez sortir», crie une voix masculine derrière la porte. Dans la classe, les élèves s’échangent des regards interloqués, oscillant entre soulagement et inquiétude. «Il a dit qu’on pouvait sortir en toute sécurité», chuchote un élève. Visiblement sceptique, l’enseignant fait signe à sa classe de ne pas bouger: «Nous ne sommes pas prêts à prendre ce risque pour l’instant», répond-il. Le tireur rétorque quelque chose d’inaudible et finit par se trahir en appelant son interlocuteur «bro» (ndlr: «frère»).
«Il ne nous parle pas pour le moment»
Ce mot agit comme un déclic parmi les lycéens, qui comprennent tout de suite que l’assaillant est derrière leur porte. «Il a dit «bro»: drapeau rouge», réagit un élève. La panique s’empare alors d’une partie des étudiants, qui s’échappent par la fenêtre de leur salle de classe pour aller se réfugier dans un autre bâtiment.
Quatre élèves sont morts dans cette fusillade: deux garçons de 17 et 16 ans et deux filles de 14 et 17 ans. Huit autres personnes, dont au moins un enseignant, ont été blessées. Le tireur, élève dans ce lycée, a été arrêté et reste muré dans le silence. «Il ne nous parle pas pour le moment» sur les conseils de ses parents qui «lui ont dit de ne pas parler à la police», a déclaré Michael McCabe, un responsable de la police du comté d’Oakland.
(L'essentiel/joc)