Rugby: Le Tournoi est de retour, les Bleus veulent rester au sommet

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RugbyLe Tournoi est de retour, les Bleus veulent rester au sommet

Auteur du Grand Chelem en 2022, le XV de France repart à l'assaut des sommets de l'hémisphère nord ce week-end, en attendant le firmament mondial à l'automne.

Les Bleus ont fait le Grand Chelem en 2022.

Les Bleus ont fait le Grand Chelem en 2022.

AFP

Auteurs du Grand Chelem en 2022, invaincus depuis 13 matches, les Bleus, favoris du Tournoi des six nations 2023, ont l'occasion de marquer les esprits à sept mois du Mondial à domicile, mais aussi de faire un peu oublier les déboires au sein de la Fédération. Pour cela, le XV de France a des arguments à faire valoir: deuxième nation au classement mondial, les hommes de Fabien Galthié n'ont plus perdu depuis le 17 juillet 2021 et un revers d'une sélection bis, voire ter, en Australie.

Depuis, rien ne résiste aux coéquipiers d'Antoine Dupont, meilleur joueur du monde en 2021, meilleur joueur du Tournoi en 2020 et 2022. Ni les légendaires All Blacks, tombés de leur piédestal (40-25) à l'automne 2021, ni les champions du monde sud-africains, avalés (30-26) un an plus tard. Mais les tenants du titre, qui visent un double Grand Chelem pour la première fois depuis 1998, vont faire face à une concurrence renforcée, à commencer par l'Irlande, n°1 mondiale. Tour d'horizon des adversaires du XV de France.

L'Irlande, force verte

Josh van der Flier (L) of Ireland passes the ball during the rugby test match between the New Zealand All Blacks and Ireland at Eden Park in Auckland on July 2, 2022. (Photo by MICHAEL BRADLEY / AFP)

L'Irlande de Josh van der Flier, meilleur joueur du monde en 2022, est à la première place du classement mondial.

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L'année 2022 a été celle de la consécration pour le XV du Trèfle: en plus de sa place de première nation de ballon ovale au monde, acquise en juillet, elle a remporté sa tournée en Nouvelle-Zélande avec deux victoires historiques contre les All Blacks (23-12 et 32-22) grâce à un jeu complet. Cerise sur le gâteau: ces succès ont été confirmés par un sans-faute lors des tests d'automne, avant que le titre de «meilleur joueur de l'année» soit décerné au troisième ligne Josh van der Flier, venant couronner une année quasi parfaite.

Au total, l'Irlande, qui s'est empressée de prolonger son sélectionneur, l'Anglais Andy Farrell, jusqu'en 2027, n'a connu qu'une seule défaite en 2022, contre la France, à Paris. Une motivation supplémentaire pour les coéquipiers de Jonny Sexton à l'idée d'empêcher les Bleus de réaliser le doublé.

L'Angleterre avance masquée

L'Angleterre, vice-championne du monde, est en pleine reconstruction.

L'Angleterre, vice-championne du monde, est en pleine reconstruction.

AFP

Après deux Tournois décevants et des Tests d'automne durant lesquels l'Argentine et l'Afrique du sud l'ont emporté à Twickenham, la Fédération anglaise a dit «stop», en décembre, au jeu peu enthousiasmant proposé par le sélectionneur australien Eddie Jones et «welcome» à Steve Borthwick, 43 ans, en provenance de Leicester et adepte d'un retour aux fondamentaux du rugby.

Le nouvel homme fort des Anglais, cinquièmes au classement mondial, n'a que quelques mois pour bâtir une équipe susceptible de rivaliser avec les meilleures nations mondiales à l'automne: cette édition 2023 du Tournoi devrait donc servir à faire monter en puissance les jeunes (Smith, Steward, van Poortvielt) tout en redonnant confiance et allant aux anciens (Farrell, Itoje, Cole).

L'Écosse pour progresser

L'Écosse de Stuart Hogg veut progresser d'ici le Mondial.

L'Écosse de Stuart Hogg veut progresser d'ici le Mondial.

AFP

Porté par ses vieux briscards Jamie Ritchie, Stuart Hogg et Finn Russell, et son match «encourageant», selon les mots du sélectionneur Gregor Townsend, contre les All Blacks à l'automne (défaite 31-23), le XV du Chardon compte bien se servir du Tournoi pour progresser en prévision de la Coupe du monde.

L'Écosse a les moyens de réitérer l'exploit de battre l'Angleterre d'entrée de jeu, comme en 2021 et 2022, mais il lui faut surtout confirmer ensuite pour accrocher un podium, si elle parvient à faire sien le mantra de Townsend: s'améliorer «dans la gestion en cours de match» et garder notre «cohésion et le contrôle de nos émotions».

Le pays de Galles dans la tourmente

Wales' centre George North (L) tackles Australia's full-back Tom Wright (R) during the Autumn Nations Series International rugby union match between Wales and Australia at the Principality Stadium, in Cardiff, on November 26, 2022. (Photo by Geoff Caddick / AFP)

Le pays de Galles de George North est en train de se faire passer devant par la concurrence.

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Les Diables rouges, sacrés en 2021, ne sont plus ce qu'ils étaient: neuvièmes au classement mondial, avant-dernier de l'édition 2022 des Six nations, défaits à l'automne par la Géorgie et l'Italie, les coéquipiers du néo-Toulonnais Dan Biggar ont enchaîné les désillusions l'an dernier. Il n'en fallait pas plus à la Fédération galloise (WRU) pour dégager Wayne Pivac et faire revenir, tel un sauveur, le Néo-Zélandais Warren Gatland, avec qui le XV du Poireau s'était adjugé trois Grand Chelems (2008, 2012, 2019).

Mais des accusations de sexisme au sein de la Fédération ont depuis ébranlé cet élan, conduisant à la démission du directeur général de la WRU dimanche.

L'Italie en pleine Renaissance

Italy's full-back Ange Capuozzo (R) is tackled by Wales' wing Louis Rees-Zammit (L) during the Six Nations international rugby union match between Wales and Italy at the Principality Stadium in Cardiff, south Wales, on March 19, 2022. (Photo by Geoff Caddick / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE. Use in books subject to Welsh Rugby Union (WRU) approval.

L'Italien Ange Capuozzo, nouvelle coqueluche du rugby mondial.

AFP

Pour l'Italie, l'année 2022 a bel et bien été un tournant. Imaginez un peu: première victoire dans le Tournoi depuis 2015 (contre le pays de Galles à Cardiff, 22-21), suivie à l'automne d'une première victoire contre l'Australie, là aussi d'un petit point (28-27).

Nouvel emblème de la sélection, l'ailier Ange Capuozzo, dont les chevauchées fantastiques font le bonheur du Stade toulousain, a été désigné «révélation masculine» de l'année et pourrait de nouveau faire la différence afin de permettre à son équipe de remporter une voire deux victoires. En tout cas, les Italiens y croient: forza!

À votre avis, qui va gagner le Tournoi, cette année?

(AFP)

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