Pendant les soldesLe «vanity sizing», une combine qui fait vendre
En pleine période de soldes, les marques usent pleinement du «vanity sizing», un phénomène qui permet de flatter les clients en changeant les standards de taille.

L'inflation du tour de taille, selon des chiffres de l'American Society of Testing compilés par The Washington Post et partagé par le Daily Mail.
On connaissait la méthode commerciale qui consiste à mettre un produit plus cher avant les soldes pour le brader juste après sans perdre la marge. Mais une autre technique semble s'emparer de plus en plus des enseignes en Europe occidentale: le «vanity sizing». Pour la marque, il s'agit seulement de réduire les tailles des étiquettes afin de flatter l'ego du client qui pense avoir perdu du poids. Un phénomène qui permet aux enseignes de prêt à porter de répondre aux canons médiatiques de beauté.
En pratique, depuis cinq ans, les vêtements ont perdu une taille: les 40 ont désormais une étiquette 38, les L sont notés M, et les clients n'y voient que du feu. Comme les fabricants n'ont pas de règle à respecter, certains experts ont constaté jusqu'à six centimètres de différence pour un vêtement étiqueté «taille 38», en fonction de la marque.
L'inflation de taille existe depuis la création des mesures de vêtements en 1937, mais elle explose ces dernières années, la faute aux dictats de minceur dans la beauté. «En réalité, Kim Kardashian, qui porte une taille UK 14 (42), aurait sans doute porté une taille 18 dans les années 1970», explique par exemple le Daily Mail. Résultat: des clientes et clients flattés, qui reviennent acheter. Mais aussi une récente étude qui dévoile qu'une femme sur deux estime ne pas trouver de vêtements à sa taille de nos jours.
(Jonathan Vaucher/L'essentiel)