Mort du lion CecilLe Zimbabwe veut l'extradition du chasseur
Les autorités zimbabwéennes ont annoncé vendredi avoir demandé aux États-Unis d'extrader le dentiste, féru de chasse, qui a abattu le lion Cecil, emblème du pays.

«Nous demandons aux autorités compétentes son extradition vers le Zimbabwe pour qu'il puisse être jugé pour les infractions qu'il a commises», a déclaré lors d'un point presse Mme Muchinguri. «Malheureusement, il était trop tard pour appréhender le braconnier étranger parce qu'il s'était déjà évaporé vers son pays d'origine» avant que le scandale n'éclate, a-t-elle commenté.
Mâle dominant du parc, Cecil était remarquable pour sa crinière noire peu commune et sujet d'une recherche scientifique sur la longévité des lions de l'université britannique d'Oxford, qui l'avait équipé d'un collier émetteur. «Les investigations menées jusqu'à présent montrent que toute cette affaire de braconnage a été bien organisée et bien financée, pour être sûr que ça marche», a-t-elle affirmé, accusant le chasseur américain Walter Palmer et ses interlocuteurs locaux de s'être «tous livrés au braconnage du lion».
Le chasseur plaide sa bonne foi
Le tribunal de Hwange, compétent pour juger l'affaire, a engagé des poursuites contre l'opérateur de safari de grande chasse Theo Bronkhorst, qui était auparavant connu pour son professionnalisme. M. Bronkhorst a été inculpé pour ne «pas avoir empêché une chasse illégale» et remis en liberté surveillée avant le début du procès le 5 août. Honest Ndlovu, le propriétaire de la ferme où le lion a été chassé, devrait probablement être inculpé la semaine prochaine.
Le chasseur américain, cloué au pilori dans son pays par les militants de la cause animale, a plaidé sa bonne foi et exprimé des regrets dans un communiqué mardi, sans donner sa version des faits. Selon une ONG zimbabwéenne, le lion aurait été appâté hors de la réserve de Hwange, puis chassé, blessé d'une flèche et finalement achevé après 40 heures de traque mortelle.
(L'essentiel/AFP)
Des accusation de harcèlement sexuel
En 2009, le Dr Walter Palmer a réglé 127 500 dollars à une ancienne employée qui l'accusait de harcèlement sexuel, a-t-on appris ce vendredi. Cette femme aurait demandé à plusieurs reprises au dentiste de cesser ses avances. Dans sa plainte, elle expliquait également avoir perdu son emploi parce qu'elle avait porté l'affaire devant la justice.