Réforme au Luxembourg – Les allocations familiales font peau neuve le 1er août

La réforme des prestations familiales a été adoptée par les députés, mercredi. Elle sera appliquée à partir du 1er août. Ce qui laisse un mois au gouvernement pour communiquer dessus. «Cette réforme est très technique, c’est pour cela que nous avons décidé de lancer une campagne d’information», a expliqué Corinne Cahen, ministre de la Famille, ce vendredi matin. D’ici le 1er août ce ne sont pas moins de 200 000 lettres d’information qui seront envoyées aux parents, en plus des milliers de dépliants qui vont être distribués et d’un site Internet dédié à la réforme.

Car la réforme est vaste. La mesure phare est bien évidemment la mise en place d'un même montant de 265 euros pour tout enfant de 0 à 18 ans. «On ne va plus payer l'allocation familiale et le boni pour enfant à part mais on a tout réuni ensemble dans un montant global», a répété la ministre, ce vendredi, qui estime ce nouveau système «plus simple et plus flexible». «La politique nataliste a fait qu'on donnait plus pour le deuxième enfant. Et ça ne marchait pas. Les gens ne font pas des enfants pour toucher des allocations. Si on veut davantage d'enfants au Luxembourg, ce n'est pas par l'argent qu'on va l'obtenir», a-t-elle souligné.

La réforme prévoit également un montant unique pour l’allocation de rentrée scolaire, l’ouverture du chèque-service pour les enfants de frontaliers ou encore le changement d’identité de la Caisse nationale des prestations familiales (CNPF). Fini la CNPF, place désormais à la Zukunftkeess (Caisse pour l’avenir des enfants), pourvue d’une dotation annuelle de 1 milliard d’euros. Un montant que le gouvernement prévoit d'augmenter si besoin.

«Cette nouvelle politique familiale sera entièrement exécutée par nos services. On a donc modernisé notre site Internet pour être à jour», a souligné Myriam Schanck, présidente de la Zukunftkeess. Nouveau logo, nouveau site web. Là aussi le paquet a été mis pour informer le mieux possible. De plus, quatre nouvelles personnes ont été embauchées pour traiter, notamment, les demandes de chèques-services des frontaliers.

(Fatima Rougi/L'essentiel)