Les anciens détenus racontent leur calvaire

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Les anciens détenus racontent leur calvaire

D’anciens détenus de prisons
militaires américaines souffrent de stress post-traumatique.

Ali Shallal al-Qaisi, ancien détenu de la prison d’Abou Ghraïb, à Bagdad, est une des personnes citées dans le rapport de Physicians for Human Rights. Il a expliqué que ses gardiens américains l’avaient sodomisé et, à un moment donné, forcé à rester nu pendant plusieurs semaines. «Il y avait des chiens qui me reniflaient et m’aboyaient dessus. Il y avait des gardiennes qui me donnaient des coups de pieds entre les jambes», a-t-il affirmé.

Après avoir passé six mois dans une prison américaine en 2003 et 2004, al-Qaisi a fondé une association à but non lucratif pour venir en aide aux victimes de ce type de mauvais traitements. Un avocat de détenus irakiens, Susan Burke, a confirmé qu’al-Qaisi avait été cité dans le rapport, même si Physicians for Human Rights a utilisé des pseudonymes pour des raisons de protection de la vie privée.

Un autre ancien prisonnier, identifié sous le nom de Yasser dans le rapport, dit avoir été soumis à des chocs électriques trois fois et avoir été sodomisé avec un bâton. Ces prisonniers ont été libérés sans jamais avoir été inculpés. Certains sont considérés comme innocents.

Physicians for Human Rights, ONG basée à Cambridge (Massachusetts), enquête sur les violations des droits de l’homme commises dans le monde entier. Son rapport constitue l’étude médicale la plus approfondie réalisée sur d’anciens détenus qui ait été publiée, pourtant les procès tardent à venir.

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