HaïtiLes associations toujours sur le pied de guerre
LUXEMBOURG - Un après le séisme qui a tué près de 225 000 personnes, les humanitaires luxembourgeois luttent pour reconstruire le pays. Comme c'est le cas pour la Croix-Rouge et son hôpital à l'ouest de Port-au-Prince.

Aujourd’hui, Haïti va vivre au rythme des commémorations. Mais le personnel de la Croix-Rouge luxembourgeoise ne va pas chômer: il a un hôpital et notamment une maternité à mettre en place d’ici l’automne prochain pour les 63 000 habitants de la commune de Gressier, à l’ouest de Port-au-Prince. «C’est le projet le plus cher et le plus long que nous ayons jamais entrepris», indique Marc Crochet, directeur des opérations de l’organisation : c’est un engagement de 5 millions d’euros sur 9 ans. Et la générosité des Luxembourgeois va encore être sollicitée : ils ont versé 1,3 millions d’euros l’année dernière, il va manquer 400 000 euros pour boucler l’exercice 2011 de la mission luxembourgeoise.
Outre l’argent, la dizaine de personnes qui travaille dans le centre de santé provisoire mis en place depuis septembre 2010, a besoin de beaucoup d’énergie : «Ici, tout est encore par terre, les routes ne sont toujours pas dégagées et c’est un parcours du combattant, serait-ce que pour rejoindre le centre», confie Snjezana Tadic, chef de mission sur place. «Embouteillages et banditisme ralentissent considérablement notre action».
Des contingences que doivent prendre en compte toutes les organisations sur place. Médecins Sans Frontières a récolté 1,2 millions d’euros notamment pour soigner le choléra, SOS Villages d’Enfants distribue quotidiennement nourriture et eau potable à 14 000 enfants ou encore l’Unicef qui vient en aide aux 380 000 bambins qui vivent toujours dans des camps surpeuplés. Caritas Luxembourg participe à la reconstruction de près de 1 700 maisons.
Marion Chevrier/L'essentiel Online