Etats-Unis – Les avocats de Trump demandent l'acquittement

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États-UnisLes avocats de Trump demandent l'acquittement

Lors du procès en destitution du président américain, ses avocats ont demandé au Sénat de l'acquitter «aussi vite que possible».

Les avocats de Donald Trump Jordan Sekulow (à gauche), Jay Sekulow (au centre) et Pat Cipollone (à droite) mardi, à la Maison-Blanche.

Les avocats de Donald Trump Jordan Sekulow (à gauche), Jay Sekulow (au centre) et Pat Cipollone (à droite) mardi, à la Maison-Blanche.

Les avocats de Donald Trump ont appelé mardi le Sénat à acquitter le président américain «aussi vite que possible», malgré les pressions croissantes pour entendre de nouveaux témoins qui pourraient prolonger son procès en destitution.

Les démocrates «vous demandent de limoger à la veille d'une élection un président qui connaît le succès, sans raison et en violation de la Constitution», a lancé aux cent sénateurs Pat Cipollone, l'avocat de la Maison-Blanche. «Il est temps d'en finir, aussi vite que possible», a-t-il poursuivi, en concluant trois jours de plaidoirie largement parasités par les révélations explosives d'un ancien conseiller de la Maison-Blanche.

«Abus de pouvoir»

L'ex-conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, a écrit dans un livre à paraître prochainement que Donald Trump lui avait expliqué ne pas vouloir débloquer une aide militaire destinée à l'Ukraine tant que ce pays n'enquêterait pas sur son rival Joe Biden. Ces allégations, rendues publiques dimanche soir, ont fait l'effet d'une bombe, car elles touchent au cœur du dossier d'accusation contre le président, jugé pour «abus de pouvoir» et «entrave au travail du Congrès». Elles ont également renforcé les démocrates, qui réclament depuis des semaines la convocation de plusieurs proches de Donald Trump, dont John Bolton, devant les sénateurs.

L'ancien faucon de la politique étrangère à la Maison-Blanche est «un témoin-clé de la conduite scandaleuse du président», a encore souligné mardi, l'élu Adam Schiff, procureur en chef de ce procès au Sénat. Les 53 sénateurs républicains s'y sont opposés jusqu'ici, mais les révélations de l'ancien conseiller ont fait bouger les lignes.

«Qu'on en finisse»

Le chef de la majorité républicaine, Mitch McConnell, a réuni ses élus en fin de journée pour en discuter et, selon des médias américains, il a reconnu ne pas avoir à l'heure actuelle les 51 voix nécessaires pour empêcher la convocation de nouveaux témoins. Il lui reste jusqu'à la fin de la semaine pour faire rentrer dans le rang les quelques sénateurs républicains modérés, dont Mitt Romney, Susan Collins ou encore Lisa Murkowski, susceptibles d'apporter leur soutien aux 47 démocrates.

Les deux prochaines journées seront consacrées aux questions des sénateurs. À partir de mercredi après-midi, ils pourront formuler leurs interrogations par écrit et elles seront lues par le chef de la Cour suprême des États-Unis, qui préside les débats.

«Beaucoup de témoins»

Ce n'est que vendredi en fin de journée que la question des témoins sera soumise au vote. Donald Trump et ses partisans espèrent un rejet de la requête démocrate, pour que les élus puissent passer directement au vote final sur la culpabilité du président. La Constitution imposant une majorité des deux tiers pour le destituer (67 voix), il est quasi assuré d'être acquitté.

«Il faut qu'on en finisse. Maintenant», a martelé mardi soir le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche du milliardaire. Mais «s'ils veulent avoir des témoins, il y aura beaucoup de témoins», a-t-il ajouté, menaçant de réclamer à son tour la convocation de Joe Biden, ou de son fils Hunter.

(L'essentiel/afp)

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