Crise de la detteLes Bourses plongées dans l'inquiétude
Les Bourses en Europe ont toutes ouvert en baisse, après avoir terminé sur un rebond la veille au terme d'une séance en dents de scie, les banques restant soumises à de fortes pressions.

Paris a ainsi ouvert en baisse de 1,38%, Francfort de 1,13%, Londres de 0,31%, Milan de 1,44% et Madrid de 0,73%.
Les valeurs bancaires, fortement malmenées en raison des craintes concernant leur exposition aux problèmes de dette souveraine en Europe, et touchées par la dégradation des notes de la Société générale et du Crédit agricole par Moody's, ont à nouveau enregistré de fortes chutes à l'ouverture. À Paris Société générale abandonnait 5,81% à 16,87 euros, Crédit agricole 3,12% à 4,99 euros et BNP Paribas, qui a tenté de rassurer sur sa solidité financière avant l'ouverture, 5,70% à 26,43 euros.
«C'est une séance de tous les dangers qui va s'ouvrir. L'actualité sur les banques est particulièrement riche et le marché va prétexter de la moindre étincelle pour dégringoler à nouveau», a commenté un analyste parisien sous couvert d'anonymat, peu avant l'ouverture.
Éviter une faillite «subie» de la Grèce
Sur le dossier particulièrement explosif de la Grèce, le résultat de la tenue d'une téléconférence réunissant mercredi à 18h la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre grec Georges Papandréou et le président français Nicolas Sarkozy, est attendu avec fébrilité.
Mardi, Mme Merkel a souligné que «la priorité absolue était d'éviter un défaut de paiement incontrôlé de la Grèce». Une manière de dire en creux qu'un défaut de paiement bien encadré de la Grèce n'est plus à écarter, afin d'éviter une faillite «subie» qui risquerait de se propager à d'autres pays fragiles et autrement plus importants, comme l'Italie ou l'Espagne.
La Bourse de Tokyo a terminé pour sa part mercredi en nette baisse de 1,14%, à cause des craintes pour la dette de pays européens et de l'absence de soutien concret de la Chine pour le Vieux Continent.
(L'essentiel Online/AFP)